Repères - N°53 / Avril 2022 - Le magazine de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 20

INTÉRÊT PUBLIC
Quand la microscopie
électronique stimule
les échanges
Cinquante scientifiques de tous horizons ont pris part
à la deuxième Journée des plateformes scientifiques
de l'IRSN (JPSI), dédiée à la microscopie électronique.
L'occasion de partager leur expertise, d'élargir
leurs connaissances et de nouer des collaborations.
1 Pourquoi participer à la JPSI ?
Chimiste au Commissariat à l'énergie
atomique et aux énergies alternatives (CEA)
à Cadarache (Bouches-du-Rhône),
Damien Faivre assiste à la deuxième édition
de la Journée des plateformes scientifiques
de l'IRSN (JPSI).
« Il est intéressant de voir toutes
les possibilités analytiques en microscopie
électronique présentes à l'IRSN, raconte
le chercheur. J'utilise déjà de nombreuses
techniques, mais les applications plus
spécifiques de l'Institut me sont moins
familières, par exemple l'étude de cellules
eucaryotes grâce à la préparation de couche
mince ». Comme les thématiques
de recherche et les objets étudiés sont
différents, il y a toujours matière
à apprendre. « Chacun a son domaine
de spécialisation et il est intéressant de voir
ce que font d'autres équipes, pour créer
des interactions », considère-t-il.
Le format de l'événement est aussi
motivant.
La JPSI s'adresse à un public expert
aussi bien qu'aux non-spécialistes
de la thématique. « Lors des présentations
de la matinée, les bases scientifiques
de chaque technique d'imagerie sont
rappelées, ce qui est utile », remarque
Nathalie Valle, responsable
de la plateforme de caractérisation
avancée des matériaux au List
(Luxembourg Institute of science
and technology) et spécialiste des sondes
ioniques. Cette seconde édition privilégie
les discussions. Elle se termine
par un atelier participatif. « Le format 2021
est plus interactif, cela favorise les échanges. »
2 Quelles sont les problématiques ?
Magali Floriani, ingénieure de recherche
à l'IRSN, introduit le support d'échantillon dans
un microscope électronique à transmission (MET).
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Damien Faivre travaille sur des bactéries pouvant se déplacer le long d'un champ
magnétique. Il collabore, depuis 2018, avec Magali Floriani, ingénieure de recherche
au Laboratoire d'écotoxicologie des radionucléides (Leco) à Cadarache. Lors de cette
journée, elle partage ses connaissances sur le couplage de la microscopie électronique
en transmission (MET) et de la spectroscopie des rayons X par dispersion en énergie (EDX)1.
Un savoir-faire inspirant pour Damien Faivre. « Il est intéressant de découvrir de nouveaux
objets et comment ils sont traités à l'IRSN », remarque-t-il. Magali Floriani étudie non pas
des bactéries, mais des eucaryotes, plus gros et plus structurés. Pour que le faisceau d'électrons
du microscope puisse les traverser, il faut réaliser des coupes fines. « Mon équipe a récemment
découvert que des organismes unicellulaires - amibe, paramécie... - font des symbioses avec
nos bactéries », relate le chercheur. L'expertise du Leco l'aide à préparer ces échantillons.
1. Présentation à la JPSI : Au cœur de vos tissus biologiques avec le MET/EDX.
Damien Faivre, dans son laboratoire au CEA,
avec un des microscopes qu'il utilise pour ses recherches.
© Noak/Le Bar Floréal/Médiathèque IRSN
© IRSN et Benoît Marcillaud/IRSN

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