Repères - N°58 / Septembre 2023 - Le magazine de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire - 4

TEMPS FORTS
Plaies contaminées
Mieux estimer
les doses
Des fantômes* de plaie contaminée sont
développés à l'IRSN, afin d'améliorer
les méthodes de quantification
de l'activité incorporée dans une blessure.
Pour prendre en charge une plaie
contaminée d'une personne exposée
aux rayonnements ionisants, les médecins
doivent connaître la dose reçue.
Il existe un risque de surexposition
locale et de contamination interne,
dû au passage d'éléments radioactifs
dans le sang qui peut conduire
à des doses élevées.
Une mesure anthroporadiométrique
est généralement réalisée en première
intention pour quantifier et localiser
le ou les radionucléides incorporés.
Mais à ce jour, il n'existe aucun consensus
sur la méthode de mesure, ni de fantôme
de référence.
Les travaux de l'IRSN visent à proposer
une norme, afin d'harmoniser l'évaluation
de l'activité à la plaie contaminée.
Une comparaison des résultats obtenus
dans plusieurs pays - Europe, Canada
et Asie - est en cours.
Les fantômes sont développés pour
les professionnels exposés, mais
pourront être utilisés pour tout public
en cas de besoin.
* Objet physique simulant des organes anatomiques.
CANCER
4,3
6
millions
séances de radiothérapie
sont effectuées
en 2021 en faveur
de 214 000 patients.
C
experts
physiciens médicaux
et ingénieurs travaillent
à l'Unité d'expertise
en radioprotection
médicale (UEM).
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omment sait-on que les cuves des réacteurs
sont sûres au-delà de quarante
ans ? Quel est le taux de fuite acceptable
pour l'enceinte de confinement ? Les effets
du réchauffement climatique sont-ils pris en
compte ? Pour répondre aux questions techniques
de la société civile sur la prolongation
du fonctionnement des réacteurs de 900 MWe,
un dialogue est établi entre citoyens et experts
de l'IRSN.
Commissions locales d'information (CLI),
Anccli1 , associations, IRSN, Autorité de sûreté
nucléaire et EDF échangent entre 2014 et 2021.
En 2018, le cercle s'élargit à l'ensemble du
public dans le cadre de la concertation organisée
par le HCTISN2. Vingt-trois rendez-vous
sont organisés dans toute la France, réunissant
de nombreux participants.
La durée de vie des cuves est un sujet de discussion.
Les experts répondent aux interrogations
dans leurs avis3, sur l'effet de la composition
chimique des cuves par exemple, ou les
programmes de surveillance.
Une « foire aux questions » est publiée sur
irsn.fr structurée en quarante-quatre thèmes,
des documents pédagogiques, une quarantaine
d'avis rendus publics... Les réponses sont
agrégées dans un rapport de synthèse4.
En décembre 2022, une démarche similaire
est lancée pour le quatrième réexamen des
réacteurs de 1 300 MWe. L'objectif est de
recueillir les questions de la société civile en
amont des expertises. Si la plupart des sujets
concernant les réacteurs de 900 MWe est applicable
d'emblée, il existe des questions spécifiques
au parc de 1 300 MWe.
1. Association nationale des comités et commissions
locales d'information.
2. Haut comité pour la transparence et l'information
sur la sécurité nucléaire.
3. Avis IRSN 2018-00295, 2019-00221, 2020-00099.
4. « Questions techniques de la société civile sur
le quatrième réexamen des réacteurs de 900 MWe »
www.irsn.fr/rapport-irsn-VD4-900MWe-00254
Sûreté
Roger Spautz, chargé de campagne nucléaire pour l'association Greenpeace, lors de la concertation
avec la société civile à l'occasion des quatrièmes visites décennales des réacteurs de 900 MWe.
Prolongation des réacteurs
Quelle prise en compte des questions
du public ?
Quatre unités de production de la centrale
de Paluel, de 1 300 MWe.
© Didier Marc/PWP/ EDF
© Sophie Brändström/Signatures/Médiathèque IRSN

http://www.irsn.fr/rapport-irsn-VD4-900MWe-00254 http://www.irsn.fr

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