Aires Marines Protégées n°41 le marin du 30 août 2018 - 1

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n°41
Saint-Martin

Saint-Barthél

Guadelo

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Wallis-et-Futuna

Mayotte

millions
d'euros

La Réunion

405
millions
d'euros

millions
d'euros

océan
Pacifique

9 col

Les aires marines
éducatives p. 2-3

Martinique

460
Polynésie française

Nouvelle-Calédonie

océan
Indien

Notre dossier
À la carte
Les récifs coralliens
p. 4

valeur
annuelle des

Sandrine Serre / Agence française pour la biodiversité

Premier grand recensement
de la mégafaune marine de Méditerranée

La grande faune marine de Méditerranée est au cœur d'une ambitieuse campagne d'observation qui se déroule dans les eaux de presque tous les pays du pourtour méditerranéen, dont la France. L'AFB est un des partenaires clefs de cette campagne. Ici, survol près de Scandola, en Corse.

Vingt pays, huit avions, cinq bateaux
et une centaine d'observateurs ont
été mobilisés pendant deux mois pour
recenser la grande faune marine de
Méditerranée.

'est une grande première à l'échelle de la
Méditerranée », se félicite Florence Descroix-Comanducci, secrétaire exécutive
d'Accobams Survey Initiative.
Cette campagne de recensement se
déroule dans le cadre de l'Accord sur
la conservation des cétacés de la mer Noire, de la
Méditerranée et de la zone Atlantique adjacente
(ACCOBAMS). Ce projet, attendu depuis de nombreuses années, rassemble tous les pays bordant la
Méditerranée. « Cela reﬂète une prise de conscience
des pays qui savent qu'il faut maintenant agir, note la

secrétaire exécutive. Tous les pays se sont impliqués,
personne n'a voulu rater le train ». Cette campagne
va permettre de disposer, pour la première fois, d'une
vue d'ensemble de la mégafaune marine en Méditerranée.
« L'opération est déjà un succès. On va pouvoir obtenir
de l'information dans les eaux de chaque pays, indique
Boris Daniel, chargé de mission patrimoine naturel
marin et référent scientiﬁque pour la façade Méditerranée au sein de l'AFB. Presque toute la Méditerranée
a été couverte, c'est impressionnant ». Tous les observateurs de cette campagne ont été formés au mois
de mai dans le Var, aﬁn que le protocole d'observation soit strictement identique dans toutes les zones.
« Il suﬃt ensuite d'avoir les autorisations de survol et
le bon créneau météo pour pouvoir faire les premiers
constats : il y a beaucoup de vie ! », s'enthousiasme
Sandrine Serre, chargée de mission technologies de
suivi de la mégafaune marine à l'AFB, qui a enchaîné
les observations au-dessus des eaux françaises.

Pour la France, ce survol s'inscrit également dans
les suivis prévus par la Directive cadre Stratégie pour
le milieu marin (DCSMM), qui vise à rétablir le bon
état écologique des eaux marines de l'Union européenne. Entre 3 et 6 % de la Méditerranée ont ainsi
été survolés à basse altitude, un chiﬀre suﬃsant pour
obtenir des données statistiquement exploitables.
« Il y a deux personnes qui observent à gauche et à
droite de l'avion, décrit Sandrine Serre. L'idée est de
noter tout ce qu'on voit à la perpendiculaire de l'appareil, sur une bande d'un kilomètre de large. Pour les
cétacés qui passent une partie de leur temps en plongée, un calcul statistique permet d'évaluer le nombre
total d'animaux en fonction de ceux qu'on observe en
surface ». En plus de la grande faune marine, tout ce
qui est en surface est détecté : navires, déchets... Ce
survol estival sera suivi à l'hiver 2018-2019 d'un survol
des eaux françaises de Méditerranée, organisé par
l'AFB et l'observatoire Pelagis, pour mieux connaître
la variabilité saisonnière de la répartition des espèces.

Table des matières de la publication Aires Marines Protégées n°41 le marin du 30 août 2018