Aires Marines Protégées n°42 le marin du 22 novembre 2018 - 1

n°42

r
a
i
n
m
e
e
r
i
L' a
!
!

!
!

Dunkerque
!

!
!

Calais "

!
!

Cherbourg

Le Havre "
"

Roscoff
"

Brest

Saint Malo

Lorient

p. 2-3

À la carte

Notre dossier

Restauration
des milieux

Transport maritime
français
p. 4

Nantes

Port Joinville (L'ile D'yeu / Yeu Port)
" La

Rochelle

Sources : DGTIM (2014-2015) UPJ (2017)

Rouen

Caen

Les défis de la protection des tortues marines
"

Bordeaux

Bayonne

Nice

Sete

Liaisons des ferries

Cannes

Marseille

Nombre de passagers transportés depuis le port

Toulon

Calvi
Ile Rousse " "

" Bastia

Dispositif
de séparation du trafic

1 000
> 250 000

250 001
> 1 500 000

1 500 001
> 3 500 000

3 500 001
> 11 000 000

Ajaccio "
Propriano "

Limites des régions

Volume et type de marchandises transportées depuis le port (en tonnes)

Produits pétroliers

Liquides en vrac

1 500 00 >
10 000 000

10 000 001
> 50 000 000
50 000 001 > 80 000 000

" Fiori
" Bonifacio

Marchandises solides
Marchandises diverses
Conteneurs

Katia Ballorain / Agence française pour la biodiversité

Une tortue verte juvenile, équipée d'une caméra et d'une balise. Mission d'acquisition de connaissances sur les tortues marines dans le Parc naturel marin des Glorieuses.

Le troisième colloque du Groupe tortues
marines France (GTMF) a eu lieu minovembre à l'aquarium de La Rochelle.
La préservation des espèces est en
marche.

a France accueille six des sept espèces existantes de tortues marines. « Nous avons
des sites de ponte d'importance internationale. C'est pour cela que l'État français a mis
en place des plans nationaux d'action en
Guyane, aux Antilles françaises ou dans l'océan
Indien », souligne Françoise Claro, coordinatrice du
Groupe tortues marines France à l'UMS Patri Nat
(Unité mixte de service Patrimoine Naturel) (AFBCNRS-MNHN). Ces plans permettent à la fois de faire
l'état des lieux des connaissances et des actions de

conservation. « Ils s'accompagnent d'actions coordonnées au niveau international, précise-t-elle. Il est
important de travailler à cette échelle : les tortues
sont des espèces migratrices qui ne restent pas que
sur le territoire français ».
Il est aujourd'hui extrêmement difficile d'évaluer les
effectifs des populations : les tortues passent leur
temps en mer et ne se rendent sur la côte que pour
pondre. La dégradation des plages de ponte, qu'elle
soit d'origine humaine ou naturelle, et celle du milieu marin où les tortues se nourrissent, les mettent
en péril. Les déchets plastiques, ingérés par les tortues, sont un vrai fléau. La menace vient aussi de la
pêche. « De ce côté, les choses s'améliorent, souligne
Françoise Claro. Travailler main dans la main avec les
pêcheurs permet de trouver des solutions, comme en
Guyane. Avec le comité régional des pêches, l'Ifremer
et WWF, un chalut qui réduit les prises accessoires lors
de la pêche à la crevette a été mis au point ». Des
solutions pour protéger l'espèce contre les déchets

de la pêche, comme les « filets fantômes » qui continuent de pêcher, sont en développement.
« À Mayotte, nous avons 4 000 pontes de tortues
vertes par an, mais nous dénombrons également
quatre cents actes de braconnage, note Marc-Henri
Duffaud, chargé de mission « Espèces et habitats
marins » des parcs marins de Mayotte et des Glorieuses. Ce sont des actes réguliers et intenses, difficiles à enrayer : nous avons plus de 150 plages à
surveiller ». Un réseau d'alerte existe et des actions
de sensibilisation sont menées, dans un contexte
social local difficile, où la viande de tortue permet
d'améliorer l'ordinaire. « Toutes les administrations
luttent contre ce phénomène, constate-t-il, mais
c'est une nécessité. À Maurice ou La Réunion, les
pontes n'ont plus rien à voir avec ce qu'elles étaient.
Dans l'océan Indien, Mayotte est donc un des derniers refuges avec les Îles Éparses. Dans les autres
océans, les équipes de l'AFB sont également mobilisées contre le braconnage. »

Table des matières de la publication Aires Marines Protégées n°42 le marin du 22 novembre 2018