Aires Marines Protégées n°48 le marin du 9 juillet 2020 - 1

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n°48
Notre dossier
Évaluer pour agir
p. 2-3

À la carte

Mer de corail
p. 4

Line Viera / Office français de la biodiversité

Imaginer les solutions de demain

Jérémy Devogel, patron du fileyeur le Néréides II et un agent du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale, quelques jours avant l'expérimentation
en juin de filets biosourcés et biodégradables.

Concilier l'économie et la biodiversité
malgré la crise mondiale liée au Covid-19,
c'est la mission de l'OFB qui peut
notamment compter sur l'expérience
des parcs naturels marins et leurs
partenariats avec les acteurs socioéconomiques.

l ne s'agit pas d'opposer économie et écologie
(...) face au champ de ruines économique et social qui se profile devant nous, avec d'un côté les
gens « sérieux » qui prendraient en considération
l'absolu primat d'une croissance économique et
des points de PIB à retrouver et, de l'autre, les rêveurs « écolos irréalistes », affirme Thierry Burlot, président du conseil d'administration de l'Office français
de la biodiversité, interrogé sur la relance.

Le directeur général de l'OFB, Pierre Dubreuil a donc
fixé un cap : concilier relance économique et développement durable.
L'OFB a proposé au gouvernement plusieurs actions
concrètes pour relancer l'économie dans le respect du
vivant : des mouillages écologiques, l'enlèvement des
épaves, de nouvelles techniques d'observation de la
mer, un dispositif pour utiliser certaines molécules marines pour des usages pharmaceutiques ou biocides...
Par ailleurs, l'OFB continue d'accompagner les acteurs du monde maritime vers l'évolution de leurs
pratiques. Des projets portés en priorité dans les
aires marines protégées et notamment les parcs
naturels marins.
Selon une étude (1) sur l'accompagnement de l'engagement des acteurs économiques des parcs naturels marins, les professionnels sont désireux d'être
conseillés dans l'évolution de leurs pratiques, mais
également d'être reconnus pour leur contribution
à la préservation du milieu marin. « Nous pouvons

aussi être un lieu d'innovation et d'expérimentation,
pointe Frédéric Fasquel, directeur délégué du Parc
naturel marin des estuaires picards et de la mer
d'Opale. Au cours de l'été, nous allons tester des filets
biosourcés et biodégradables à partir de bio polyesters mis au point par le cabinet Seabird. C'est un partenariat avec le From Nord, une association de producteurs du secteur maritime et un appui du comité
régional des pêches. » Ces filets en amidon de maïs,
biodégradables en moins de dix ans, seront moins
impactant en cas de perte. Ramenés à terre, ils seront compostables. « L'Europe est intéressée par cette
expérience, souligne Frédéric Fasquel. Ensemble,
pêcheurs et Parc, nous allons peut-être faire évoluer
les choses. Si les expérimentations sont concluantes,
nous pourrions favoriser l'émergence d'une nouvelle
filière de fabrication et de recyclage des filets. »
(1) Synthèse accessible via le lien :
https://professionnels.ofb.fr/node/1024

https://professionnels.ofb.fr/node/1024

Aires Marines Protégées n°48 le marin du 9 juillet 2020

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