Daily 2017 - 25 avril 2017 - 25

DAILY n°1
SUR LE SALON)
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Le poisson blanc a la pêche

■ Office agroalimentaire d'Irlande (stand 9-4259)

L.F.

Installée près de Dublin, Rockabill Seafood a investi dans le traitement de
ses langoustines. Les demoiselles de la mer sont triées une à une, pesées
automatiquement avant d'être mise en caisse par les opératrices. Les interventions humaines sont limitées pour éviter la casse d'un crustacé très
fragile, ensuite congelé dans un tout nouveau surgélateur : fini l'azote
liquide. Le temps de l'opération est désormais limité à 15 minutes.
Wild Atlantic Oyster éleve dans la baie de Sligo, où la température de
l'eau dépasse rarement les 17 °C, sa fameuse huître violette à la saveur
noisette. Le naissain provient d'une écloserie locale et il lui faut plus de
deux ans et demi pour passer de 2 mm à 65 g. Deux exposants parmi des
dizaines d'autres (Errigal bay, Hannigans live irish Shellfish, Irish fish canners, Marine Harvest...) à découvrir sur le stand de l'Irlande.

poissons blancs alimente généreusement le commerce international des
produits de la mer. Il porte sur 7 millions de tonnes, avec le colin d'Alaska
(theragra
chalcogramma)
comme
espèce phare (3,36 millions de t.). Le
seul groupe des cabillauds, merlus et
autres églefins pèsent environ 10 % de
la valeur et 15 % des volumes dans le
commerce mondial, juste après les salmonidés et les thonidés, et avant les
pélagiques. Pour la FAO, les captures de
morue de l'Atlantique (gadus morhua),
l'une des espèces phare pour l'Europe
qui avale environ les deux tiers de la
consommation mondiale, « se sont stabilisées autour de 1,3 million de tonnes
dans l'Atlantique Nord-Est ».

Le roi cabillaud - Selon l'étude
AIPCE-CEP 2015, des négociants et
transformateurs européens, le cabillaud
est essentiel à l'industrie. Il est importé
à 89 %. Fait intéressant, on assisterait
à « un ralentissement, voire un renversement du transfert de la transformation primaire des pays de capture vers
les pays tiers, en particulier la Chine :
meilleures technologies, amélioration

des rendements et du contrôle des portions, réduisent ainsi l'écart de coût ».
Néanmoins, si « le cabillaud n'est plus
une espèce de bloc pour la transformation car elle est devenue trop coûteuse », comme l'indique Laurent Froget, acheteur chez Davigel. L'entreprise
rappelle que « le marché du cabillaud de
l'Atlantique Nord-Est désormais tendu,
la majorité des dos d'origine Norvège,
Russie, Islande... passent encore par la
Chine qui l'achète étêté et vidé ».

Le merlu, une espèce singulière Le million de tonnes de merlus commercialisés provient de stocks et d'espèces
variés. Le merlu du Pacifique Nord
(merluccius productus entre autres) est
exploité par l'Argentine, les États-Unis, le
Chili et le Canada. L'Afrique du Sud et la
Namibie se partage à quasi part égale les
stocks de Merlu du cap (merlu capensis).
Les pêcheurs européens ciblent quant
à eux le merlu... européen (merluccius
merluccius), avec des TAC, taux autorisé de captures, en hausse. Les merlus
sont notamment consommés par la restauration. « En entrée de gamme, les
filets d'espèces du Pacifique, pêchées
en Argentine et au Chili et processés sur

place, sont appréciés par les collectivités
en termes de rapport qualité/prix, détaille
François Labulle, acheteur produits de la
mer chez Brake. Un autre merlu du Pacifique est livré en filets surgelés bord en
simple congélation ou passe par la Chine,
pour du sans arête, mais en double
congélation. Autre matière première,
celle des blocs, du minerai qui permet de
créer de la valeur ajoutée en réalisant des
cubes, des produits panés, élaborés... ».
Le haut de gamme demeure le merlu du
Cap. Les opérateurs associent deux filets
en un pour créer des portions de 120140 g nommées des cœurs.

■ Saumon écossais label Rouge (stand 9-4217)
Tel un bon vieux whisky, le saumon d'Ecosse label Rouge fête ses 25 ans
d'existence. « Les salmoniculteurs engagés sur le cahier des charges tirent
une vraie fierté de leur produit reconnu en France, en Europe et au-delà »
souligne Pierre Maurage, représentant du saumon écossais label Rouge
en France. L'hexagone représente toutefois le plus important marché avec
plus de 90 % des exportations de saumon écossais labélisé. Aujourd'hui,
le label Rouge pèse 8 000 t mais sa croissance est régulière et c'est un
vecteur d'image très important pour l'ensemble de la profession. En 2016,
l'Écosse a produit 160 000 t de saumon dont 55 000 t par Marine Harvest
et 30 000 t par Scottish Sea Farm. Cooke Aquaculture et Scottish Salmon
Compagny talonnent ex aequo en troisième position.

Dominique GUILLOT

millions de tonnes en plus de
poissons blancs consommées
en Europe.

millions de tonnes de poissons blancs sur 90 millions
de tonnes de capture.

% des volumes consommés en Europe portent
sur du cabillaud.

B.V.

Le blanc a du poids - La catégorie des

C.A.

Moins onéreux que le saumon, le groupe des poissons blancs est au cœur d'un marché international
dynamique.

Tuesday 25 April, 2017

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