Daily 2017 - 25 avril 2017 - 31

DAILY n°1
SUR LE SALON)
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Pêche minotière : changer les pratiques

■ Espace France (Stand 7 - 1501, 1601, 1701, 1801 et 1911)

L.F.

Sous la houlette de France Agrimer, l'Hexagone est une nouvelle fois bien
représenté à Bruxelles avec 41 entreprises innovantes dans le secteur des
produits de la pêche et de l'aquaculture, déployées sur 900 m2. Le savoir-faire
spécifique des mareyeurs, transformateurs, conchyliculteurs, pisciculteurs ou
importateurs, mais aussi celui des centres techniques et de recherche ainsi
que des associations professionnelles, tous partie prenante de la dynamique
de la filière mer, est à découvrir au cours de rencontres et de dégustations.
L'espace France valorise particulièrement les démarches et signes de qualité.
À visiter notamment, les stands de Parc Saint Kerber, Guyader Gastronomie
et Globe Export, finalistes aux Seafood Excellence Global Awards 2017. Le
livret de présentation des entreprises ainsi que les chiffres clés des filières
pêche et aquaculture sont disponibles en français et en anglais.

tonnage de poissons réduits en farine
et en huile représente 25 % des captures mondiales depuis 1950 », estime
l'ONG Bloom dans un rapport intitulé
Le côté obscur de l'aquaculture. En
Europe, la pêche minotière ne représente que 12 % des captures. Elle se
pratique principalement au Danemark
où sont exploités le lançon, le sprat,
le tacaud norvégien. Ses produits alimentent une aquaculture de poissons
carnivores (saumons, daurades...). Ailleurs dans le monde, anchois péruviens,
capelans et merlans bleus, mais aussi
sardines sont prélevés par milliards pour
nourrir d'autres poissons, au risque de
mettre en péril la sécurité alimentaire
de populations locales dans des pays en
voie de développement. C'est pourquoi
leur pêche intensive va à l'encontre du
Code de conduite pour une pêche responsable établie à Rome en 1995 par les
Nations-Unies (FAO).

La part croissante de l'élevage - Le
plus gros de la production mondiale de
farines et d'huile de poissons approvisionne le secteur de l'aquaculture, mais
Bloom regrette qu'une part alimente

aussi des secteurs d'élevage terrestre.
Toutefois, les recherches et les investissements pour la valoriser dans l'alimentation humaine ou en produit santé s'accentuent. Il faut concevoir des chaînes
du froid dans certains pays, valoriser au
mieux les coproduits de poissons. L'enjeu est d'importance : l'aquaculture est
vue comme un moyen d'alimenter en
protéines marines les 9 milliards d'habitants qui seront sur la planète en 2050,
sachant que les captures n'iront qu'en se
stabilisant. La FAO prévoit qu'en 2030,
62 % des poissons consommés proviendront de la pisciculture. Aujourd'hui,
même si la part des farines de poisson
dans l'alimentation des poissons d'élevage a nettement baissé, il faut encore
un kilo et demi de poissons sauvages,
sous forme de farine, pour produire un
kilo de saumon d'élevage dont les bénéfices nutritionnels évoluent.

Des aliments de substitution ? - Pour
aller plus avant vers une aquaculture
responsable, les recherches s'intensifient. Tant pour élever des espèces non
carnivores que pour trouver des alternatives aux huiles et farines de poissons dits de fourrage - qui pourraient

réintégrer directement l'alimentation
humaine. En Norvège, premier producteur mondial de saumon, tous les
acteurs se mobilisent. Ailleurs aussi.
Le pôle de compétitivité Aquimer, à
Boulogne-sur-Mer, travaille dans ce
sens. Son projet NINAqua, co-labellisé
par les pôles Mer Bretagne Atlantique
et Mer Méditerranée, vise à élaborer de
nouveaux aliments aquacoles en y intégrant notamment des farines d'insectes,
des algues, levures, déchets de l'agriculture etc. Les filières piscicoles françaises
« truite » et « bar » anticipent qu'il faudra peut-être un jour substituer totalement les farines et huiles de poisson.

■ Union Européenne (Stand 7 - 1411)
Nombre des facteurs motivent les comportements des consommateurs.
Pour accompagner les entreprises dans leur quête de croissance, la commission européenne invite les visiteurs a passé sur son stand découvrir
les conclusions d'une étude récente : importance de la qualité sanitaire ;
nouveaux produits et espèces ; innovation ; place croissante des supermarchés ; expertise des poissonniers spécialisés ; diversification ; développement de produits prêts à consommer... Le directeur général de la
direction générale des affaires maritimes et de la pêche de la Commission,
João Aguiar Machado, sera notamment présent le 25 avril (13 h), pour
aborder ces sujets. Il sera entouré de Javier Garat (secrétaire général du
Cepesca), Frank Carter (Wild Atlantic Shellfish), Jarosław Zieliñski (Association polonaise des transformateurs de poisson), Veronika Pountcheva
(directrice générale du développement durable chez Metro).

Benoît LOBEZ

57
17
90

% de la production mondiale de farine de poisson
sert à l'aquaculture.
millions de tonnes de
poissons par an réduites
en farine et huile.
% des poissons transformés en farine sont
comestibles.

L.F.

Une pêche non responsable ? - « Le

L.F.

La pêche minotière nourrit aujourd'hui principalement l'aquaculture, mais sa valorisation vers
d'autres marchés s'intensifie.

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Tuesday 25 April, 2017

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