Daily 2018 - 26 avril 2018 - 3

L'âge des défis pour le MSC

(COUP DE CŒUR)
« Nous en sommes à la troisième génération de machines de découpe à
jet d'eau et, même si des concurrents
se sont positionnés sur le marché,
Valka perfectionne le procédé en
permanence », indique Helgi Hajálmarsson, de la société islandaise, face
à une machine exposée déjà vendue
au groupe Viciunai. En amont, une
analyse aux rayons X permet désormais de localiser en 3D les arêtes
pour une découpe plus précise. Elle
est complétée par une autre analyse
du filet, afin que les robots (de 3 à 6
voire plus) équipés de buses assurent
un portionnage optimisé. En aval,
le tri s'effectue automatiquement
entre filet et portion, avec une possibilité de constituer des lots à poids
fixes. « En attendant d'automatiser le

Face aux défis à relever pour promouvoir une pêche durable, Ruppert Howes, directeur général du MSC
et Nicolas Guichoux, directeur commercial, se montrent optimistes.
Après avoir célébré son 20 anniversaire
l'an dernier, l'heure est au bilan pour le label Marine Stewarship Council (MSC). En
dépit de tous les motifs de satisfactions,
elle est aussi celle de plus grands défis.
C'est en substance le message adressé
par Rupert Howes, directeur général du
MSC, lors du forum qui a rassemblé près
de 500 participants en marge du Seafood
Global Expo le 25 avril.

Pour le MSC, atteindre la certification de
20 % des pêcheries d'ici 2020 et 30 %
d'ici 2030 sont déjà des pistes de travail
très concrètes. 9,5 millions de tonnes de
produits de la mer ont déjà été certifiées,
pour 315 pêcheries réparties sur 34
pays, soit 12 % des captures globales. Si
27 certifications ont été retirées ou suspendues, 86 pêcheries restent en cours
d'évaluation.

« Nous œuvrons à 5 des 17 objectifs
du développement durable des Nations
Unies, en particulier le 14e, relatif à la vie
sous-marine. D'ici 2020, nous devons
bannir la surpêche et la pêche illégale,
restaurer les stocks de poisson et protéger les écosystèmes. Une ambition
très élevée », a martelé Rupert Howes.

« Le rythme des certifications a atteint
une croissance de 20 % sur la dernière
décennie avec 30 nouvelles l'an passé,
se réjouit Nicolas Guichoux, directeur
commercial de MSC. Près de 25 000 références et 730 000 tonnes de produits
MSC ont été achetées par les consommateurs. Les dernières études de marché

révèlent que près 70 % d'entre eux ont
une confiance haute vis-à-vis de notre label. » Cette dynamique intéresse de plus
en plus de transformateurs, comme Nissui au Japon, mais aussi des distributeurs
comme Sainsbury's au Royaume-Uni.
« Notre engagement auprès de MSC
permet d'optimiser notre relation client
et de sécuriser nos approvisionnements
tout en développant notre réputation,
signale Ally Dingwall, responsable aquaculture et pêcheries chez Sainsbury 's.
Aujourd'hui, 86 % de nos ventes de produits de la mer présentent le logo MSC
et d'ici 2020, l'ensemble des produits
que nous commercialisons devra être
certifié durable. »
Bertrand TARDIVEAU

parage, nous offrons de plus en plus
de flexibilité et d'optimisation des
rendements matière pour les transformateurs de poissons blancs et de
saumons ». L'Islandais Samherji ne s'y
est pas trompé : il a récemment signé
un contrat de 20 millions d'euros
avec Valka pour remodeler ses lignes
complètes de filetage sur deux sites.

Stand 4-6115

} Le colin d'Alaska nouveau est arrivé

B.V.

D.G

Valka optimise la découpe jet d'eau

Sortir des sentiers battus pour offrir
un produit service à partir d'une matière première noble et durable, c'est
l'objectif de Trident Seafood. L'armateur et transformateur nord-américain,
détenteur de 30 % du quota de colin
d'Alaska, dessine un nouvel avenir à son
poisson. « L'idée est de se différencier en
apportant de la valeur à partir d'un filet
dégraissé et single frozen. Le concept
final est celui d'un poisson préparé ou

nature sans arête et sans additifs, conditionné sous skin dans un packaging attractif » décrit Willem Appeldorn, directeur marketing et commercial de Trident
en Europe.
« Nous lançons le concept d'une
gamme complète sous traitée avec
des partenaires à qui nous fournissons
la matière première ». La start up Seaconcept aux Pays-Bas a déjà imaginé
des coupes diamant réalisées à partir de
blocs de filet, sous différentes formes en
pané ou mariné. Plus élaborés sont les
dos nature ou mariné découpés dans du
filet interleaved. Positionné à un niveau
proche du merlu du Cap ou du Hoki, ce
colin d'Alaska, prêt à l'emploi, revendique un bon rapport qualité-prix.
B.V

Stand 6-1127

Based in Lviv, our company is buying
frozen pelagic ﬁsh like hack, mackerel
and Pollock, but also salmon mostly from
Europe, but also Canada, United States
and Chile. As a newcomer, I must say the
expo is very interesting, and also impressive.
Iryna Dziba, import manager,
Ukkryba (Ukraine)

I've come here for the past 15 years. It's
always interesting to follow new tendencies and product innovations to keep my
scientiﬁc work and my students up to
date. Our country is becoming aware of
its assets in seafood industry and make
sure to develop high quality products.
Liubov Abramova, technical advisor,
Russian institute of ﬁsheries

Under the brand new label Cap Lapérouse, we've come for to represent
6 ﬁshing companies and 3 processing
plants based in South Paciﬁc. With our
16 longliners, we produce around 2 500
metric tons of ﬁsh per year, mostly albacore, with a ratio of 1 hook for 110 km2 !
Mario Lopez, CEO,
Pescana (New Caledonia)

B.T.

MICRO-TROTTOIR

We've launched our company last year
in Lorient, main port for fresh ﬁsh supplies
in Brittany. As experts in sourcing, we
work closely with our clients to provide
them with accurate news on how to follow
weather changes and best offers according
to availability.
Xavier Besancenot, founder and CEO,
SEA U (France)

Thursday
Th
d 26 April,
A il 2018

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