Annuaire 2018 - 49

Novembre

Traçabilité

Pêche illicite - La responsabilité des opérateurs

Brexit

Dans le doute, faire front commun

Le métier d'importateur implique d'aller dans les ports d'origine
des espèces importées ou dans les usines pour cerner au mieux
les problèmes. Mieux vaut savoir ce que l'on achète.
Si le prix proposé est anormalement plus bas que
les autres, c'est un indice. Une analyse du risque s'impose.
Le guide que nous avons sorti pour lutter contre la pêche
illégale, disponible sur le site d'Ethic Ocean, facilite
la démarche de questionnement. Au professionnel,
ensuite, d'adapter son plan de contrôle.
Parce que dans l'absolu, pour gagner le combat
contre la pêche illégale, cela supposerait
une surveillance satellitaire universelle ! »

Mouvements
◗ Nantes Marée devient Cap Marée. Pour son antenne
nantaise, le groupe Le Saint investit 12 millions d'euros
dans une nouvelle plateforme dédiée aux fruits et
légumes et au poisson. Installé à Couëron, le nouveau site
rebaptisé Cap Marée sera opérationnel fin 2018. Objectif :
accroître l'activité de 15 %. La partie marée (2 000 tonnes
et 16,33 millions d'euros), dirigée par Pascal Raballand,
accueillera à cet effet dix nouveaux salariés.
◗ Feu vert pour les truites et les algues de Symbiomer.
Les élus ont dit oui, la banque a suivi : Symbiomer espère
donc élever, dès 2018, quatre tonnes de truites arc-enciel dont raffolent les fumeurs français et des S. latissima
pour la cosmétique.

Les pêcheurs britanniques sont pro-Brexit, et même les
plus modérés tiennent un discours qui peut faire trembler
Français, Espagnols ou Néerlandais. Côté mareyage et
transformation britannique, il n'en va pas de même.
Les acteurs craignent, plus encore que des taxes, la mise
en place de barrières non tarifaires alors qu'ils exportent
à 65 % vers l'Union européenne. Ils s'inquiètent des
conséquences du Brexit sur leurs entreprises dont 37 %
des salariés sont des Européens non britanniques.
Alors, face à une filière désunie, l'Union européenne a tout
intérêt à faire front commun et à ne pas accepter de
dialoguer sur les quotas et les accès aux eaux britanniques
sans évoquer le marché. Et, dans le doute, profiter
du temps de la négociation pour trouver des parades.

Quotas 2018
◗ Oh Ciem ! Comme chaque année, les négociations sur les quotas
s'annoncent tendues. Les avis du Conseil international pour l'exploration
de la mer (Ciem) seront-ils toujours écoutés ? Pas sûr.
◗ Déjà sur le cabillaud, la Norvège et la Russie
se sont entendues pour fixer le quota à 775 000 tonnes
en 2018 quand le Ciem recommandait
60 000 tonnes de moins. Néanmoins,
les captures de cabillaud en mer de Barents
seront en baisse de 115 000 tonnes.

L.F.

Stéphanie Mathey, chargée
de mission chez Ethic Ocean.

Saisie et ressaisie sont des sources d'inefficacité
dans la filière. Red's Best a choisi de le faire
une unique fois au moment de la débarque et de
les mettre sur internet. Elles sont ainsi accessibles à tous.
DR

La réglementation européenne concernant le nouvel étiquetage des produits de
la mer ne serait appliquée que partiellement. En cause, le coût afférent à la mise
en œuvre et le manque de retour sur investissement. L'affichage de la technique
de pêche et de la zone FAO sur les étiquettes semble finalement intéresser
assez peu les consommateurs. Mais au-delà des coûts, reste la question du suivi
de l'information depuis le pêcheur jusqu'au client qui nécessite, faute d'outils
informatiques parfaitement compatibles, de très nombreuses ressaisies,
sources d'erreurs.
Et si la solution venait des USA ? Le logiciel développé par Jared Auerbach,
créateur de Red's Best, permet d'enregistrer toutes les données officielles - dates
et lieux de pêche, techniques de pêche, nom du bateau, espèces, etc. - sur
des tablettes waterproof et de les rendre accessibles aux clients dès le moment
de la débarque. Ces derniers peuvent utiliser les informations pour éditer
un QR code en toute simplicité, livrant aux consommateurs l'histoire du produit.

Mais comment la valoriser ?

T.N.

2017

Rétrospective

◗ Du côté du bar, le Ciem préconise
de n'autoriser aucune capture pour le stock nord et pas plus de 2 440 tonnes
pour le golfe de Gascogne. Ces indications n'avaient pas été respectées en 2017.
Le seront-elles en 2018 ? À suivre.

ANNUAIRE PdM 2018 ■ 49

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