Produits de la mer - n°173 - juin 2017 - 5

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Mareyage

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Les ambitions
de Vivalya

B.V.

Soutenue par France Filière Pêche, l'Union du
mareyage français (UMF) a conduit avec ses partenaires et ses représentants des travaux de réflexion
pour améliorer la qualité et la sécurité des produits
de la mer. Deux guides ont été mis au point pour
les 278 entreprises de mareyage recensées en 2016.
Ils seront distribués courant 2017.
Le premier concerne la lutte contre les fraudes. Réalisé
avec l'aide de PFI Nouvelles Vagues, le guide donne
aux professionnels des recommandations concrètes
pour limiter les risques liés aux substitutions d'espèces, aux étiquetages erronés ou aux emplois d'additifs illicites et éviter ainsi les distorsions de concurrence qui découlent de ces pratiques déloyales.
Le second guide, réalisé avec le pôle Aquimer, donne
des conseils pratiques relatifs à la maîtrise de la chaîne
du froid : tant par la gestion des poissons, crustacés
et coquillages dans les chambres froides, que par la
bonne utilisation de la glace ou grâce à l'optimisation
des installations frigorifiques.

Avec 83 dépôts de distribution
locale, 3 620 collaborateurs, le
réseau Vivalya a réalisé 970 millions
d'euros de chiffre d'affaires en 2016
dont 180 dans les produits de la
mer. Pour poursuivre sa croissance,
l'enseigne mise sur les produits de
la mer. L'offre de produits préemballés et prédécoupés, de produits
transformés ou cuits, type terrines
de poisson, sera élargie. Pour en
faciliter la distribution, Vivalya dispose depuis mars d'une plateforme
nationale d'optimisation logistique.
Notez que certaines de ses entreprises marées seront par ailleurs
certifiées ISO 22 000 en 2017.

Les précautions
de Keroman

Point de vue

Dans les coulisses du Seafood
de Bruxelles, le président de la
Sem Keroman, Maurice Benoish
échangeait avec des Canadiens.
« Mon rôle est de rechercher de la
matière première en dialoguant
avec des pays comme le Maroc
ou le Canada, dont la production
est supérieure à la consommation.
Cela prend du temps, alors mieux
vaut anticiper le Brexit. Si les eaux
britanniques ne sont plus accessibles, c'est 10 000 à 12 000 tonnes
qui manqueront à Lorient sur
les 28 000 tonnes qui passent
aujourd'hui en criées. » Alors que
le Ceta se met en place, le Canada
a de fait des attraits.

Réponse de l'UMF à Intermarché
Suite à l'interview des représentants de la filière pêche des Mousquetaires parue dans le
PdM n° 170, l'Union du mareyage français (UMF) nous a écrit pour rappeler que « le groupe
Intermarché n'avait pas le monopole de l'esprit filière » ; que le « soutien des cours en criées
fait partie du cœur de métier du mareyage français qui contribue à l'évolution positive des
prix à la première vente, tout au long de l'année et indépendamment des opérations de
promotion [...] ». L'UMF tient cependant à rappeler que « les prix en criées doivent rester cohérents à la notion de marché de gros, ouverts à la concurrence d'autres pays producteurs et
imperméables à l'influence ponctuelle de certains intervenants individuels [...] ». L'UMF souligne également que le maintien des débarques en France est un sujet de préoccupation
majeur pour ses membres.

Balance commerciale

Plus de 4 milliards d'euros de déficit
M€

Import

Export

Salm Invest passe
aux anchois

Déficit

6000
5000
4000

4 077

3 782

3 694

1 617

1 534

1 388

5 694

1000

5 316

2000

0
14 15 016
2
20 20

14 015 016
2
2

Source : FranceAgriMer

3000

5 082

Rien n'y fait ! La filière a beau développer ses
exportations en volumes comme en valeur
(+ 5,4 % entre 2016 et 2015), le secteur des produits de la mer participe activement au déficit commercial français. Les importations sont
en hausse de 7,1 % en valeur, mais aussi de 1 %
en volumes.
Le saumon, qui représente 15 % des volumes
de produits de la mer importés, participe nettement au déficit de 4 milliards d'euros, mais il ne
saurait être seul en cause. Les importations de
sardines ont fortement progressé en volumes
(+28 %) quand celles de cabillaud grimpaient
en valeur de 12 %.

La filiale du groupe Floridienne,
connue pour sa marque Vendsyssel,
joint à son offre de saumon fumé
des anchois du golfe de Gascogne.
Ces derniers sont surgelés dans
l'heure de la débarque et envoyés
en Bulgarie pour y être transformés par les 60 salariés de la nouvelle entité du groupe : Turita Ood.
En 2018, Salm Invest espère vendre
600 tonnes d'anchois.

PRODUITS DE LA MER N°173 JUIN 2017

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