Produits de la mer - n°174 - juillet-août 2017 - 24

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Mareyage : l'heure de la consolidation
en

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« L'an prochain, l'entreprise disposera d'une plus grande surface de production et davantage
d'ergonomie dans une nouvelle unité à Port-en Bessin. L'investissement atteint 1,5 million d'euros. Notre équipe de fileteurs, d'écorcheurs et de décortiqueurs mérite un vrai confort de travail
car nous travaillons manuellement des tonnages impressionnants en saison avec la coquille,
mais aussi avec le poisson », signale Frank Marie, un des responsables de Port Marée, en
pointant des raies sur la table d'écorchage. « Un de nos produits phare est aussi le tacaud
avec environ 250 tonnes par an,
valorisées en filets ».
L'entreprise familiale cible la
pêche côtière de qualité en
Normandie et en Bretagne
avec des achats à Erquy et
Saint-Quay. La clientèle appartient aux circuits traditionnels.
À commencer par les deux
poissonneries de Port Marée,
une sur le quai et l'autre à
Bayeux. « À Noël, nous préparons 1 000 plateaux de fruits de
mer, tout est frais sauf la langoustine ! »
Écorchage de raie, un vrai savoir-faire. Le produit est superbe.

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PRODUITS DE LA MER N°174 JUILLET-AOÛT 2017

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B.V.

algré l'ouverture des criées à de
nouveaux acteurs, les entreprises
de marée continuent à dominer
les achats, excepté à Port-en-Bessin
où les poissonniers sont très présents (tableau
page 23).
23). Ailleurs, le mareyage réalise plus de
70 % des transactions et la grande distribution
est très peu présente sous les halles à marées
normandes.
La région compte une petite cinquantaine d'entreprises de marée aux profils différents. D'un côté, les intégrés comme
Pinteaux de Vivo group, Marée du Cotentin
pour Océalliance, Filpromer du groupe Sofrais
(Sofish) ou Viviers du Cap en cours d'acquisition par Grand Frais, marquent l'ancrage des
leaders nationaux dans la seconde région de
pêche fraîche française. De l'autre, des indépendants dynamiques tels Lequertier ou
Manche Marée qui s'appuient sur plusieurs
sites. S'ajoutent bon nombre de structures
familiales à l'image de GS Normandie, Manche
Ocean, Port Marée, Jeanne Mareyage ou Frésil.
Comme ailleurs en Bretagne et en Atlantique,
une majorité de mareyeurs normands réalisent entre 1 et 5 millions d'euros de chiffre
d'affaires dont moins de 5 % à l'export.
Les stratégies diffèrent selon la taille et la
localisation des entreprises : expédition et filetage de poisson côtier, décorticage et production de noix, cuisson de coquillages, viviers à
crustacés, négoce, voire surgélation et pour
les plus petits, exploitation d'une ou plusieurs
poissonneries. Autant de pistes qui collent aux
besoins d'une clientèle exigeante en qualité,
délais de livraison et traçabilité. D'où la tendance à l'investissement dans de nouveaux
outils. Plusieurs opérateurs ont ainsi créé ou
augmenté leur capacité de stockage de crustacés vivants : Filpromer, Marée du Cotentin
et Manche Marée. Plusieurs ouvrent de nouveaux marchés, en particulier à l'export, en
Europe ou en Asie. ■

Port Marée : cent fois sur le métier !

Bulot : en avant toute chez GS Normandie
Bon démarrage pour GS Normandie pilotée par Yoann et Florient Guérin depuis leur reprise
des viviers et d'un bâtiment sur la zone Logimer à Bréville (Manche). L'entreprise a un peu
plus d'un an d'existence et elle calibre et conditionne déjà 30 tonnes
de bulots par mois. « Le réaménagement du site et l'installation de
machines de calibrage du bulot entier permettent de répondre à plusieurs types de clients : petites tailles en France chez les poissonniers,
moyennes tailles pour la cuisson, la mise en barquette et les traders,
gros calibres pour les marchés asiatiques, cuits ou crus et exportés
congelés. Le cru se développe en Asie où le bulot est décortiqué et
proposé en topping ou cuit sur place », précise Yoann Guérin.
Pour exporter le bulot cuit, l'entreprise travaille avec des prestataires en cuisson et en surgélation comme Sofrino à Granville.
GS conditionne le bulot trié et calibré en sac de 25 kg ou en
carton de 20 kg. En amont, les frères Guérin achètent sous
la criée de Granville et par contrat toute la pêche de cinq
bulotiers. Le potentiel des viviers permet de développer
aussi une clientèle de restaurateurs en coquillages et
crustacés.
Yoann Guérin,
gérant de GS Normandie,
exporte le gros bulot en Asie.
B.V.

En Normandie comme
ailleurs, la concurrence
à l'achat est vive entre
mareyeurs mais cela
n'empêche pas d'avoir des
relations de fournisseurs
à clients entre confrères.

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