Produits de la mer - n°176 - octobre 2017 - 20

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ngagé depuis deux ans dans une
transition numérique pour son activité de mareyage, Mericq est en
passe d'achever le travail. Le nouveau bâtiment qui se dresse dans le fief du groupe,
à Estillac, en est l'élément le plus visible.
L'édifice de 640 m2 sera livré fin septembre.
Outre la direction, il abritera sur deux
niveaux, aménagés en open space, les services achats et ventes, réunis.
réunis
Dans cette salle des marchés, trois écrans
de 6 m2, fixés aux murs, véhiculeront en
temps réel les informations nécessaires aux
équipes commerciales, à l'instar des offres
d'achat pour les 8 000 clients du groupe,
des indicateurs divers comme le niveau des
stocks ou le taux de remplissage des tournées. « Notre objectif est d'être le plus réactif
possible », explique Charlotte Abadie, directrice générale déléguée de Mericq. Pour
elle, le commerce de la marée se prête à
une mise en relation rapide entre l'offre et la
demande. Le succès de l'application pour
smartphones destinée à alerter les clients

sur les affaires à saisir l'a convaincue. À
chaque envoi ou alerte, un minimum de
500 utilisateurs l'activent.
Afin de fluidifier l'information en interne
et d'aller à l'essentiel dans les messages, les
700 collaborateurs du groupe vont bénéficier d'une sorte de Twitter d'entreprise,
dénommé Truitter. Ils disposeront aussi de
leur Wikipedia, baptisé WikiMericq, recensant des fiches espèces. « Nous souhaitons
faire de nos équipes des experts de la marée »,
souligne Charlotte Abadie.
L'expertise est mise à la disposition des
clients. Ils pourront aussi consulter leurs
documents commerciaux, tels les bordereaux de livraison, sur leurs propres ordinateurs. Et, dès 2018, ils pourront, s'ils le souhaitent, dématérialiser leurs factures.
En se lançant dans le développement
de ces nouvelles technologies, l'ambition
de Mericq est certes de « poser les bases du
commerce de demain dans la filière », mais
aussi d'attirer de nouveaux profils dans le
groupe. Un objectif pour lequel l'entre-

La marée numérique s'installe chez Mericq

Le nouveau bâtiment va notamment abriter une salle des marchés
où seront réunis les services achat et vente du groupe.

millions d'euros
c'est le montant des
investissements réalisés
par Mericq pour sa
transition numérique.

prise s'engage dans une démarche RSE
(Responsabilité sociétale des entreprises).
« La qualité de vie au travail est un élément
important dans les discussions d'embauche »,
souligne Charlotte Abadie, dont la succession à la tête du groupe, dirigé par son père
André Abadie, se met en place. ■

Ladimar s'est positionné sur la restauration collective

Une dizaine de personnes travaille
dans l'atelier de transformation de Ladimar.

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PRODUITS DE LA MER N°176 OCTOBRE 2017

'activité monte peu à peu en puissance. « La meilleure image que l'on
pourrait donner est celle d'un château
de carte qui se solidifierait. Aujourd'hui en
briquette, nous espérons qu'il sera bientôt en
béton armé », sourit Mikel Arregui. Le patron
de l'entreprise de mareyage Ladimar, basée
à Oiartzun, au pays basque espagnol, travaille depuis trois ans pour fournir la restauration collective en poissons. Un service à
destination de la France et qui, pour l'heure,
s'est surtout développé sur le département
des Pyrénées-Atlantiques.
Bâtir une offre pour répondre aux critères
des divers fournisseurs des cantines scolaires, notamment, n'a pas été une mince
affaire. Il a d'abord fallu trouver les clés d'une
offre compétitive en termes de tarifs. Pour
y parvenir, Ladimar a proposé à ces opérateurs de leur assurer un prix fixe en contrepartie d'engagements à l'année sur des
volumes de commandes. Mais, « la quadrature du cercle par rapport aux produits frais
n'était pas possible, indique Mikel Arregui.

Ladimar réalise

%
de son activité avec
le poisson surgelé,
le reste est sur du frais.

Nous sommes donc passés sur des produits
congelés. Nous les achetons en frais et les surgelons immédiatement dans notre tunnel. »
Restait ensuite à définir l'offre produits.
Là, l'expérience acquise par l'équipe de
l'atelier de transformation de Ladimar
pour servir la restauration gastronomique
a été un plus. « On a passé des heures avec
les gars dans l'atelier pour discuter des meilleures découpes », souligne Mikel Arregui
sans vouloir en dire plus sur le sujet. Quant
à l'épineuse question du désarêtage, « j'ai
dit aux clients que j'en faisais mon affaire. Je
sais pouvoir compter sur une équipe performante dans mon atelier. »
D'une activité confidentielle, il y a trois
ans, « on est passé à la fourniture de poissons
pour 100 000 repas annuels », assure Mikel
Arregui. L'homme ne compte pas s'arrêter
là. « Nous progressons marche après marche.
Nous sommes une petite entreprise. Surgeler
du poisson nécessite une immobilisation
financière importante. Nous payons les criées
à la semaine. » ■

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