produit de la mer - n°183 - Juin 2018 - 5

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Fraudes

[ INVESTISSEMENTS ]

Un sujet toujours sensible
conserve, si certains en Allemagne indiquaient germon au lieu de listao, d'autres proposaient de l'albacore ou du patudo à la place du listao. Pour le
thon rouge par contre, sur les huit échantillons prélevés dans divers pays, sept substitutions ont pu être
constatées. La vigilance s'impose donc toujours.

C.A.

L'Onu vient tout juste de publier un rapport qui
indique que l'industrie de la pêche est la plus vulnérable à la fraude alimentaire. Substitution d'espèces
et problèmes d'étiquetage seraient de plus en plus
répandus malgré les analyses ADN.
Ce mode de contrôle a d'ailleurs été utilisé par l'Europe sur le thon. Ou plutôt les thons : au niveau
européen, 545 échantillons de thons ont été collectés et analysés dans six pays d'Europe.
En moyenne, les erreurs d'étiquetage sont de 6,7 %
pour les thons proposés en frais ou en surgelés et
de 7,84 % dans le secteur de la conserve. La France
est le pays où le moins d'erreurs ont été constatées :
seulement 4,3 % contre 12,64 % en Espagne. Ce
n'est pas la panacée mais une amélioration par rapport à de précédentes études existe. D'autant que
la confusion entre l'albacore et le patudo en frais
s'explique par la ressemblance des juvéniles. Dans la

Attention, un thon peut en cacher un autre.

Une marque pour son thon
Pour dynamiser les ventes de thon calédonien à l'international, le gouvernement de l'archipel
mise sur une marque : Cap La Pérouse, révélée fin avril au Seafood Expo Global à Bruxelles.
Aujourd'hui, sur les 2 500 tonnes de thonidés produites par la filière néocalédonienne, 80 %
sont absorbés par le marché local, le reste partant à l'export, essentiellement au Japon. Avec
l'ouverture de trois nouvelles licences accordées par le gouvernement local, le nombre de
palangriers autorisés à capturer le pélagique dans la ZEE et donc les apports pourraient
augmenter. Ils seront en concurrence avec le thon du Pacifique pêché par d'autres. Travailler
l'image d'un thon pêché de façon responsable, de qualité, pour le différencier et en justifier
un prix plus élevé, c'est tout l'enjeu que porte la marque Cap La Pérouse. Et Nicolas Metzdorf,
le membre du gouvernement local en charge de la pêche, espère bien la retrouver chez les
poids lourds du surgelé : Picard ou Thiriet.

C.COCHIN

C.A

Il a dit
Les craintes de la filière sont réelles visà-vis du Brexit. Les règles du jeu ne sont pas
connues. L'incertitude joue déjà sur les taux
de change et la dévaluation de la livre sterling de 10 à 15 % depuis le vote correspond aux marges du secteur. Ensuite, se
pose la question de la logistique, avec les
douanes. Mais les éviter en développant le
fret aérien serait trop coûteux. »
Richard Donnelly, responsable au sein du Bim (agence de
développement de la filière produits de la mer en Irlande).

Alors que Miti prépare son déménagement dans un bâtiment
neuf de 4 000 m2 à Rézé, qui lui
permettra de doubler ses capacités de production, Pierre Roffino,
son président, a choisi de céder
31 % du capital de l'entreprise
à Cité Marine, filiale du groupe
japonais Nissui. « Nous partageons des valeurs communes,
insiste Pierre Roffino, et cela nous
donne les moyens d'investir dans
l'usine. » Les deux acteurs, dont
les produits sont présents dans le
rayon marée LS, ne sont toutefois
pas concurrents.

Delmas Poissons
et marée change
de main à Boulogne

Nouvelle-Calédonie

Dans les coulisses de Bruxelles

Miti cède 31 % de son
capital à Cité Marine

Taxe
environnementale

5 %

Tel serait le montant maximum
de la taxe environnementale qui
pourrait être imposée dès 2020
au secteur de l'aquaculture en
Norvège. L'annonce faite par
le ministre des Finances norvégien,
fin avril, a fait chuter les cours
en bourse des grands noms
du saumon.

Le site boulonnais de Delmas
Poissons et marée, acquis par
la filiale du groupe coopératif Maïsadour en 2013 à Norway
Seafoods, change de nouveau
de main. Il rejoint le groupe islandais Novo EHF pour un montant
non précisé dans le communiqué. Avec les activités de première et seconde transformations, le site a réalisé en 2017
12,4 millions d'euros de chiffre
d'affaires. Aujourd'hui, Delmas
Poissons et marée conserve le
site de Castet, dans les Landes.

Royal Greenland
bien accueilli en Asie
Plus du quart des revenus de
Royal Greenland vient d'Asie,
où l'entreprise a réalisé plus de
200 millions d'euros de chiffre
d'affaires. En volumes, les ventes
de flétan ou de crevettes nordiques ont progressé de 4 %,
grâce à un meilleur référencement sur JD.com. En Chine,
Royal Greenland vend à la fois
de la matière première mais
aussi des produits à marque élaborés par des transformateurs
chinois partenaires.

PRODUITS DE LA MER N°183 JUIN 2018

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http://www.JD.com

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