produits de la mer - n°189 - Février 2019 - 14

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Toute la France à portée de Procsea

n deux ans, la croissance de Procsea
est impressionnante : « 60 000 commandes ont été réalisées, chiffre Gaël
Michel, responsable sourcing de l'entreprise. Mais nous avons aussi eu beaucoup
de demandes de restaurateurs, notamment, auxquelles nous ne pouvions pas
répondre faute de pouvoir les livrer. »
C'est cela qui a poussé la place de marché
à rechercher des solutions pour s'affranchir
en partie de la logistique marée, dite de
l'ultrafrais à 0-2 °C, et intégrer si besoin la
logistique du frais, à 8 °C, plus abordable
lorsqu'il s'agit de livrer dans des points
reculés de France. « C'est en Angleterre
que nous avons repéré un fournisseur

d'emballage étanche en polystyrène. Nous
avons fait des tests, avec l'accord de Stef,
de nos clients et de quelques fournisseurs,
pour valider le fait que la fraîcheur des produits reste optimale », poursuit le responsable. Les résultats étant satisfaisants, le
service a été lancé le 3 décembre.
« Nous avons opté pour une caisse en
polystyrène, pour ne pas bousculer les
habitudes des mareyeurs. Nous y avons
ajouté un système de maintien du froid,
moins onéreux qu'un gel pack. Et avec la
caisse étanche, nous sommes assurés que
rien ne coulera », ajoute Gaël Michel.
L'entreprise, consciente que l'optimisation et la qualité de la chaîne logistique
sont fondamentales pour sa croissance, travaille le sujet par étapes. « Pour le moment,
nous voulions pouvoir couvrir l'intégralité
du territoire. En 2019, nous nous pencherons sur des emballages non polystyrène
ou des conditionnements nous permettant d'intégrer une logistique de l'ambiant.
Mais il ne sert à rien d'aller trop vite. »

Une croissance
forte

35 collaborateurs
fin 2018, dont 27
en France.
25 recrutements
en cours en 2019.
Livraisons en
France, Suisse et
au Royaume-Uni.

La caisse retenue est 100 % étanche.

Pour l'heure, Procsea doit d'abord rappeler les clients qui étaient intéressés par ses
services sans pouvoir être livrés et souhaite
s'étendre à l'international, notamment en
Écosse et au Pays de Galle, mais aussi aux
Pays-Bas et en Norvège, afin d'élargir l'offre
de produits de la mer proposée. « C'est un
cercle vertueux », conclut Gaël Michel. Pour
séduire plus de clients, la place de marché a
revu son interface internet, s'adaptant à un
usage sur smartphone et tablette.
Céline ASTRUC

Le Saint s'offre Marine Harvest à Lorient
Lorient devient le centre
névralgique de la marée du
réseau Le Saint avec l'acquisition
de l'activité découpe de saumon
de Marine Harvest.

n rachetant l'unité lorientaise de
découpe et de transformation de
Marine Harvest axée principalement sur
le saumon, le groupe finistérien de distribution Le Saint gravit une nouvelle
marche dans le développement de son
activité marée. Le site industriel de Marine
Harvest, qui produit 2 300 tonnes de saumon, va permettre au réseau Le Saint de
transformer davantage, en particulier du
poisson breton travaillé à l'étroit jusqu'à
présent chez Top Atlantique. Cette filiale
marée du réseau étant vouée à rester à
proximité de la criée, le groupe a donc dû
s'agrandir ailleurs. « Le rapprochement
s'est fait naturellement. Tout le personnel
du site Marine Harvest est repris. L'effectif
comprend une quarantaine de fileteurs

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PRODUITS DE LA MER N°189 FÉVRIER 2019

La marée chez
Le Saint pèse
12 000 t
en 2018.

sur les 51 salariés en CDI. S'ajoute du filetage machine. Fort de quoi les volumes
vont augmenter et les conditionnements
s'élargir », signale Yann Kerdraon, responsable commercial du groupe Le Saint.
Autre développement, la construction
d'une nouvelle plateforme de préparation
de commande de 2 000 m2 sur le terrain
jouxtant le site de Marine Harvest sera vraisemblablement opérationnelle début 2020
et le recrutement d'au moins une dizaine
de personnes est prévu à moyen terme.
Parallèlement à l'investissement industriel se dessine un partenariat commer-

cial entre Le Saint et Marine Harvest. En
tant que premier producteur mondial de
saumon d'élevage, Marine Harvest est
un fournisseur privilégié pour Le Saint. Et
grâce à la présence de Top Atlantique sous
criée, Marine Harvest France peut disposer
plus facilement de poisson breton.
Désormais partie prenante du groupe
Le Saint, le site de Marine Harvest Lorient
changera prochainement de nom. Son
chiffre d'affaires autour de la découpe et
du conditionnement de saumon a atteint
30 millions d'euros en 2018.
Bruno VAUDOUR

[ La dynamique Le Saint ]
◗ Avec 2 000 salariés impliqués dans une trentaine d'entreprises régionales, le réseau
Le Saint réalise 550 millions d'euros de chiffre d'affaires en tant que distributeur
indépendant multiproduits : fruits et légumes, produits de la mer, produits frais
et surgelés, viandes. Partie de rien en 2002, l'activité marée est montée en puissance
pour atteindre 100 millions d'euros de chiffre d'affaires dont 38 pour Top Atlantique.
350 personnes travaillent au sein de ses cinq filiales produits de la mer : Ybert Marée,
Top Atlantique, Garonne Marée, Cap Marée, Sobomar Atlantique.

La place de marché en ligne
B to B dédiée aux produits
de la mer a retenu une nouvelle
solution logistique qui lui permet
d'assurer des livraisons partout
dans l'Hexagone.

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