produits de la mer - n°189 - Février 2019 - 17

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BRETAGNE ❘ Une femme à la tête des entités guilvinistes d'Océalliance
Sourcing
Les approvisionnements de Furic
Marée proviennent
à 45 % des criées
de Cornouaille,
mais aussi à 20 %
du Royaume-Uni.
Des proportions
qui pourraient
évoluer en fonction
des conditions
du Brexit.

Océalliance a prévu
d'investir 1,5 million
d'euros sur trois ans
afin de réaménager
le site et d'optimiser
les conditions de travail
dans sa filière Furic
Marée, dont Émilie
Cloarec-Berrou a pris
la direction.

Le groupe Océalliance (520 salariés,
220 millions d'euros de chiffre d'affaires) a fusionné le 1er janvier ses
trois filiales basées sur le port du
Guilvinec. Pêcheries de Cornouaille
et la Maison Stéphan Cléach ont ainsi
été regroupées sous l'étendard de Furic
Marée, entreprise qui a fêté récemment
ses 70 ans d'existence et qui abrite dans
ses ateliers de 3 600 m2 le siège social du
nouvel ensemble. « Ce rapprochement
va nous permettre d'optimiser notre
fonctionnement en interne. Détenir une
gamme de produits plus large qu'auparavant et améliorer le service apporté
aux clients sont nos deux priorités. Nous
souhaitons développer ainsi le chiffre
d'affaires en fidélisant nos clients tout
en pérennisant les emplois sur le long
terme », souligne Laurent Vichard, directeur commercial du groupe.
La direction de Furic Marée, composée de 140 collaborateurs, a été confiée à
Émilie Cloarec-Berrou, 36 ans, dont le père
a longtemps été en charge de la criée du

Guilvinec. « J'ai grandi dans le monde du
mareyage. C'est un métier de passion dont
j'ai commencé à découvrir les ficelles il y
a plus de quinze ans, après un BTS commerce », explique la jeune femme, qui
prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de
58 millions d'euros d'ici la fin de l'année.
« Nous espérons assurer la préparation et
l'expédition de plus de 10 000 tonnes de

poisson pour notre premier exercice tout
en garantissant une forte diversité des produits et une grande qualité de service »,
reprend Émilie Cloarec-Berrou, dont le
service commercial, fort d'une quinzaine
de personnes, sera divisé en trois pôles
distincts : export, grossistes et centrales
d'achat.
Bertrand TARDIVEAU

PAYS DE LA LOIRE ❘ Annapau France s'installe à La Turballe
En juin dernier, David Lubert a créé
sa propre entreprise de mareyage
à La Turballe après de nombreuses
années à travailler comme directeur commercial chez Stephan, sur ce
même port. Pour se lancer, le Turballais
s'est appuyé sur la société espagnole d'import basée à Barcelone : Annapau 2001.
Cette dernière a
financé une partie du lancement
de David Lubert
et prête son
nom à la société
française.

Annapau France n'est pas une filiale
d'Annapau 2001, c'est une entité à
part entière, mais les deux entreprises
ont noué un partenariat privilégié.
« J'achète principalement pour Annapau
2001 mais ils ne peuvent pas absorber
tous les volumes, explique David Lubert.
Notre clientèle est pour l'instant très
développée sur les marchés espagnols
et portugais. »
Annapau France s'approvisionne sous
les criées de La Turballe, du Croisic et
des Sables-d'Olonne, principalement en
seiche, calmar, lotte et merlu. « Nous exportons vers Barcelone en jour A pour B et
pour les autres destinations en A pour C »,
poursuit le chef d'entreprise. Pour ses six

2 M€
Le chiffre
d'affaires
réalisé par
Annapau France
entre juin et
décembre 2018.

5t
La capacité
journalière
maximum
de traitement
de produits
de la mer.

G.J.

220

Fils de ppêcheur, David Lubert a travaillé plus
de 20 ans
de 20
a dans le mareyage avant de monter
sa propre entreprise.
sa prop

t
Le tonnage réalisé
par l'entreprise
en 2018 (six mois
d'activité).

premiers mois d'activité, l'entreprise a
réalisé un chiffre d'affaires de 2 millions
d'euros. Un résultat satisfaisant pour
David Lubert qui espère pérenniser son
activité : « Nous allons essayer de nous
développer sur le marché français en proposant de la dorade grise ou du merlan
par exemple et valoriser d'autres espèces
à l'export, notamment la coquille SaintJacques et la langoustine. »
Annapau France a récupéré le box de la
poissonnerie Paon, des locaux qui ne sont
pas adaptés à la transformation, mais
David Lubert n'écarte pas la possibilité de
créer un atelier dans la zone industrielle
de La Turballe. « J'ai beaucoup d'idées
mais il vaut mieux ne pas se précipiter,
précise-t-il. Annapau 2001 est partenaire
de l'entreprise de transformation catalane Marisc Mediterrani, avec qui je pourrais également envisager des échanges.
Mais pour 2019, je me concentre sur l'acquisition de clients français. »
Guillaume JORIS

PRODUITS DE LA MER N°189 FÉVRIER 2019

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