produits de la mer - n°189 - Février 2019 - 22

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Souvent connecté
à la production
locale, le secteur de la
transformation vendéen
compte de belles PME
innovantes, promptes
à valoriser le territoire,
ainsi qu'un géant
de l'agroalimentaire.

vec un littoral de 273 km de côtes,
la Vendée possède une forte identité maritime qui entremêle activités halieutiques et conchylicoles,
mais aussi touristiques et industrielles.
Concentrée autour de quatre ports, la pêche
maritime emploie près de 700 marins pour
238 navires, dont plus de 80 % sont des
moins de 12 mètres, souvent polyvalents.
La production conchylicole se déploie, pour
les huîtres, dans la baie de Bourgneuf et,
pour les moules, dans le pertuis Breton, au
sud du département. Le segment se caractérise notamment par la production de
naissain en écloserie. Cinq des dix établissements actifs sur le secteur sont installés
dans le département et se montrent très
performants à l'export.

À noter que les diverses baies qui perlent
la côte sont autant de terrains propices à
la pratique de la pêche à pied, ciblée sur
la palourde - 350 tonnes par an - et dans
une moindre mesure la coque, le bigorneau, l'huître et la patelle. Côté mareyage,
45 entreprises sont recensées quand la
transformation spécialisée compte une
dizaine d'acteurs.
La majorité assied sa stratégie sur la
qualité, la fraîcheur et la variété du panier
de la mer local. Des caractéristiques intéressantes à travailler, dans l'air du temps,
d'autant que le territoire est éminemment
touristique. Lorsqu'elle goûte aux saveurs
marines de la Vendée l'été, la clientèle
apprécie de retrouver ces produits à l'origine tracée à proximité de chez elle le reste
de l'année. Une aubaine pour entrer dans
les catalogues des distributeurs. Et pour
renforcer leur ancrage territorial, les transformateurs n'hésitent pas à associer leur
nom à l'un des événements maritimes
majeurs qu'est le Vendée Globe.
À l'instar d'un Gendreau par exemple.
Créée en 1903, la maison transforme encore
aujourd'hui la sardine de Saint-Gilles-Croixde-Vie à quelques encablures du port. Elle
absorbe 75 % des volumes débarqués et,
en 2016, pour le dernier Vendée Globe,
trois boîtes de sardines et trois tartinables

C.A.

Transformation :
un ancrage territorial

La sardine locale, une matière première de choix pour Gendreau.

[On sable les 30 ans !]

D.G.

À La Sablaise, on aime évidemment affirmer son identité. L'histoire a débuté voilà
30 ans dans une crêperie des Sables avec la soupe de poisson préparée par Gilles
Martineau,
M
Mar
tineau, diffusée par son fils Antoine dans les grandes surfaces proches.
Aujourd'hui, la maison emploie 27 salariés, génère 4 millions d'euros de chiffre
Aujourd'hu
d'affaires et va s'agrandir. « À côté de la soupe et des tartinables, précise
la directrice
Marie Bévillon, nous proposons des semi-conserves d'anchois,
directr
un véritable
savoir-faire local, mais aussi de la sardine et du maquereau
vérita
de pêche
pêch française. Avec des locaux mieux organisés, nous allons pouvoir
développer
cette activité. » Dans un même esprit de valorisation des
dé
filières
locales, La Sablaise vient de prendre des participations dans
fil
la conserverie Hennequin, maison traditionnelle et familiale de l'île
d'Yeu. Elle devrait, à terme, l'absorber. « Il n'y a pas de concurrence
car nous ne sommes pas dans les mêmes réseaux. Et cela permet
d'élargir
nos gammes, en restant dans un territoire d'excellence. »
d

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PRODUITS DE LA MER N°189 FÉVRIER 2019

arborant le logo de la course sont sortis de
ses lignes de production. Mais le groupe travaille aussi le maquereau et le thon, réalise
50 % de son chiffre d'affaires avec les plats
cuisinés à la marque la Cuisine d'Océane.
Avec 25 références et 20 millions de barquettes par an, il est même le second de ce
secteur. Le groupe a par ailleurs racheté Vif,
spécialiste de la salade de thon et des horsd'œuvre, l'entreprise bretonne le Grand
Lejon, positionnée aussi sur les plats cuisinés avec la marque Les Authentiques...
Parmi les stars des produits marins de la
Vendée, impossible de ne pas citer la soupe
de poisson. Son succès a porté la dynamique d'opérateurs comme La Sablaise (lire
ci-contre) ou encore Gastromer.
En 1983, Pierre Civel et Alain Avrilla ont
lancé leur atelier pour promouvoir la soupe
de poisson auprès des touristes. Gastromer,
installée à Notre-Dame-de-Monts, était née.
L'entreprise emploie désormais 110 salariés
et réalise 18 millions d'euros de chiffre d'affaires avec de la soupe, bien sûr, mais aussi
des plats cuisinés, sauces, tartinables et de
la mogette de Vendée, vendus en GMS.
Françoise Grous et Franck Pajot ont pris
les rênes en 2009, en gardant les recettes
originelles et en s'ouvrant aux marchés de
la restauration hors foyer. Gastromer, qui
a lancé une gamme de soupes de poisson

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