produits de la mer - n°189 - Février 2019 - 23

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ÉCH S d'ENTREPRISES
Promarée, du surgelé au frais

D.G.

Jusqu'en 2008, Promarée Surgel était une PME artisanale vendéenne qui produisait des
surgelés pour les spécialistes du home freezer. Jacques Bethuys, l'actuel directeur général, et Bernard Marot (Select Marée) l'ont rachetée et réorientée vers la fabrication d'une
gamme de produits de la mer frais : moules et saint-jacques d'importation, mais aussi
praires de Normandie et palourdes de Noirmoutier sont pochées puis agrémentées
d'une recette de beurre persillé avant d'être conditionnées dans des barquettes thermoformées.
Leur date limite de conservation atteint les 17 à
18 jours, leur permettant de pénétrer les rayons
libre-service de quasiment toutes les enseignes
de la grande distribution. La maison
conserve par ailleurs une petite
gamme de poissons bruts congelés.
« Notre offre de coquillages farcis
frais, avec un beurrage manuel, est
unique, s'enthousiasme Jacques
Bethuys. Tous les autres faiseurs
sont sur du surgelé. Nous offrons
un savoir-faire et répondons à
une demande du marché.
Nous réfléchissons aussi à une
gamme spéciale été. »

Vents des Saveurs veut voyager loin
En juillet 2012, Jean-Luc Puech, ex-salarié de Frial, et sa femme Nathalie réalisent
leur rêve en reprenant Fraîches Saveurs à Talmont-sur-Hilaire devenu depuis Vents
des Saveurs. Ils améliorent alors l'outil semi-industriel pour proposer une gamme
de produits élaborés surgelés à destination de circuits spécialisés (vente à domicile,
home freezer...) et de la restauration hors foyer, via les grossistes (Even, Pomona,
Kenty...). « Nous disposons d'un bel atelier, très modulable, qui permet de cuire,
surgeler, doser, trancher, emballer... Nous travaillons comme un traiteur », indique
le dirigeant. La gamme comprend entrées, accompagnements, plats cuisinés et
aides culinaires en portions individuelles de quelques dizaines de grammes ou
en portionnables. Sur les 450 tonnes de produits finis, 150 sont à base de produits
de la mer : terrines et mousselines, brandades, papillotes... Le saumon occupe
une belle place, notamment farci, entier ou en tranches. Rapidement, l'entreprise
a atteint 4 millions d'euros de chiffre d'affaires avec une trentaine de salariés et ne
compte pas s'arrêter là. « Nous réalisons l'essentiel de notre chiffre sur des produits
festifs. Mais nous souhaitons désaisonnaliser notre production
pour travailler toute
l'année : l'innovation
et l'export seront
nos deux piliers de
développement. »

D.G.

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de la région, a récemment investi 2 millions
d'euros dans son outil de production et
souhaite se développer à l'export.
Dans le département, les acheteurs de
la grande distribution alimentaire peuvent
aussi trouver un vivier de fournisseurs efficaces pour alimenter rayons frais, traditionnel ou libre-service.
Ainsi, depuis Aizenay, le Marin Vendéen
propose, depuis 1997, ses classiques : rosaces,
tartares, carpaccios et autres rôtis farcis de la
mer. S'ajoutent à son portefeuille des produits
des gammes estivales avec des brochettes,
montées à la main ou non, des saucisses de
saumon, julienne, colin, ou encore des plats
avec des pommes de terre de Noirmoutier ;
et hivernales avec des crépinettes, paupiettes,
médaillons, boudins de saumon et saintjacques... Le Marin Vendéen se met désormais au vert avec six recettes bio : moules,
saumons et crevettes déclinés en rôtis, paupiettes, brochettes ou farcis.
C'est sur un créneau identique de produits de la mer élaborés en ultrafrais que
Rolmer a été créé il y a un peu plus de
30 ans à Challans. Jusqu'en 2014, ces ateliers de cuisine, découpe et assemblage travaillaient pour le géant international Marine
Harvest. Cette année-là, ils ont été rachetés
par Laurent Mauray, ancien d'Erimer. Sous
sa direction, Rolmer a développé aux côtés
de ses produits traditionnels des solutions
repas mariant poissons ou crevettes avec
des légumes. L'entreprise s'est aussi ouverte
au secteur de la restauration commerciale.
Enfin, impossible de ne pas évoquer
le géant local, Fleury Michon, dont la
marque s'est imposée dans les assiettes des
Français. Le groupe, qui réalise 717 millions d'euros de chiffre d'affaires, a été créé
en 1905. Année où Félix Fleury et Lucien
Michon, négociants d'origine vendéenne,
se sont associés. Depuis, le siège social
de l'entreprise est basé à Pouzauges. Le
groupe dispose en tout de dix-neuf sites de
production dont onze en propre et huit en
partenariat, où salades, charcuterie, box et
autres plats cuisinés sont fabriqués. Six des
usines sont installées en Vendée dont celle
de Chantonnay, dédiée à l'élaboration de
surimi. Une activité qui a débuté en 1990.
Le sans-additif est une promesse de Fleury
Michon qui fabrique ses bâtonnets moelleux ou cœurs frais avec un surimi base
composé à 85 % de colin et merlu pêchés
en Alaska. Le surimi de Fleury Michon est
consommé en France, mais aussi à l'international, faisant ainsi rayonner la Vendée à
l'extérieur de l'Hexagone. ■

PRODUITS DE LA MER N°189 FÉVRIER 2019

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