produits de la mer - n°189 - Février 2019 - 6

Actu ❘ LA VEILLE de PDM

Agroalimentaire breton

[ À SAVOIR ]

La mer loin derrière la terre

Seafoodia rachète
Argis Galac'Sea

Le palmarès 2018-2019 publié par Bretagne
Économique montre une nouvelle fois le dynamisme
des industries agroalimentaires (IAA), en particulier à
travers la politique d'investissement des entreprises.
Si l'industrie du poisson s'inscrit dans le mouvement,
elle reste minoritaire avec onze représentants dans le
classement des 125 premières IAA bretonnes selon le
chiffre d'affaires 2017. Classé 21e, Paulet Petit Navire
(Thai Union Group, Thaïlande) est le numéro 1 des
transformateurs de poisson avec 363 millions d'euros. Suit Capitaine Houat (Les Mousquetaires, France)
avec 303,6 millions d'euros, devant Cité Marine
(Nissui, Japon) qui atteint 250 millions. Sous la barre

L'importateur et négociant
Seafoodia, basé à Marseille, a
acquis 100 % d'Argis Galac'Sea,
société lorientaise d'importation de produits de la mer fondée
par Régis Privé. « Cette acquisition nous permettra de consolider notre présence commerciale
sur le marché français », a indiqué David Sussmann, président
de Seafoodia.
Implanté en Norvège, au
Canada, au Maroc et en
Jamaïque, le groupe marseillais
réalise l'essentiel de son
activité à l'export. En 2018,
son chiffre d'affaires atteint
140 millions d'euros, répartis
dans une soixantaine de
pays, à partir d'une gamme
très large d'espèces et de
produits (poissons, crustacés,
mollusques, farines et huiles de
poisson). De son côté, Argis a
dégagé 22 millions d'euros de
chiffre d'affaires, à 95 % dans
l'Hexagone. Complémentaires en
termes de produits et de marchés,
les deux entreprises restent deux
centres de profits indépendants.

des 200 millions d'euros se succèdent MerAlliance
(Thai Union Group), Compagnie française du thon
océanique (Parlevliet & Van der Plas, Pays-Bas).
Marine Harvest (Norvège), dont l'usine a été détruite
à 95 % l'été dernier, dégageait 96 millions d'euros de
chiffre d'affaires en 2017. Parmi ces cinq premières
entreprises de produits de la mer, quatre sont entre
les mains de capitaux étrangers. Lesquels disposent là
d'un accès direct aux marchés français et européens.
Sous les 100 millions d'euros figurent d'actives PME
telles que Guyader, Tipiak plats cuisinés surgelés,
et des filiales du groupe Intermarché : Moulin de la
Marche et Capitaine Cook.

Cession d'entreprise

Cité Marine bientôt propriétaire de Miti
La reprise de Miti par Cité Marine sera effective au courant du premier trimestre
2019. Déjà actionnaire du transformateur de crevettes nantais à hauteur de 31 %,
le poids lourd français
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Depuis 2018, le groupe Delanchy
réalise pour son client Étoiles &
Mer le transport de poisson vivant,
activité soumise à des déclarations spécifiques. Pour garantir la vivacité du poisson jusqu'au
point de livraison final, le transporteur est attentif aux chargement et déchargement des conteneurs contenant la partie vivier et
le système d'oxygénation de l'eau
durant le voyage. La première
livraison a eu lieu au départ de
Quiberon pour La Clusaz (HauteSavoie) début 2018, avec les
agences Bretagne Transports 56 et
Frigo Transports 69. Les livraisons
se sont poursuivies vers le RhôneAlpes, la région lyonnaise, la Côte
d'Azur et la région parisienne via
Rungis.

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PRODUITS DE LA MER N°189 FÉVRIER 2019

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Condamnation pour corruption
dans la marée
Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné, en décembre, un ancien acheteur de Système U pour corruption passive à dix-huit mois de prison avec sursis et à 15 000 euros d'amende, suite à des pots-de-vin perçus
auprès de fournisseurs pour obtenir des commandes. Yoann Kerbellec, résidant à Guidel, dans le Morbihan, avait
engrangé près de 500 000 euros de dessous-de-table entre 2012 et 2015 auprès de mareyeurs de Boulognesur-Mer, de Saint-Jean-de-Luz, de Haute-Goulaine (loire-Atlantique), de Concarneau et de Carnac (Morbihan).
Gérante d'une société de conseil, l'épouse de l'acheteur blanchissait les sommes en « prestations de conseil en
matière d'approvisionnement et de prix » à son mari. Elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis et à
une amende de 5 000 euros. Parallèlement, Yoann Kerbellec devra verser 5 000 euros à Système U, son ancien
employeur, pour préjudice d'image.
Quatre des sept mareyeurs poursuivis pour corruption active ont été condamnés à des amendes allant de 2 000
à 3 500 euros. La plus lourde revient à Frédéric Bercet, gérant des Chalutiers Boulonnais.

produits de la mer - n°189 - Février 2019

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