Produits de la mer - n°190 - mars 2019 - 20

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LA ROCHELLE ❘ La criée s'est transformée en salle d'examen
L'année 2019
correspond à

26e

édition
la 
du concours de
Mof, organisé tous
les quatre ans.

2 950

à la présidence du jury a été appuyée par
l'Union nationale de la poissonnerie française, a aussi souhaité une orientation plus
importante des épreuves théoriques sur la
gestion. « Il faut qu'un poissonnier sache
calculer ses prix de revient », appuie-t-il.
L'évolution du métier lui laisse penser
que ce concours devrait encore s'enrichir
avec l'ajout d'une épreuve traiteur. « Ce

rayon prend de plus en plus d'importance
dans les poissonneries », souligne-t-il. Les
lauréats 2019, pour lesquels le suspens
demeurait à l'heure où nous mettions
sous presse, pourront déjà profiter de la
renommée du diplôme de Mof. «  C'est
10 à 30 % de chiffre d'affaires en plus »,
indique Bernard Benassy.
Loïc FABRÈGUES

 
Le nombre de
candidats inscrits
pour 1 202
finalistes.

200

 
Le nombre moyen
de lauréats
par promotion
dont six en
poissonneries
en 2007, quatre
en 2011 et trois
en 2015.
Quatre filles et sept garçons ont participé au concours de Mof poissonnier-écailler.

DR

Les 6 et 7  février, la criée de
La  Rochelle a abrité le concours des
Meilleurs ouvriers de France (Mof)
pour le métier de poissonnier-écailler.
Une première ! Depuis 2007 et la création d'un diplôme dédié à cette catégorie
professionnelle, la compétition avait toujours eu lieu à Rungis. « C'est le Comité
d'organisation des expositions du travail
(Coet) qui a choisi de se rapprocher du
littoral. Il a aussi souhaité organiser des
sélections sur les trois façades maritimes
françaises  », raconte Bernard Benassy,
président du jury. Trente-six candidats ont
participé à cette qualification en avril.
Pour les onze finalistes, la cuvée 2019
a apporté son lot de nouveautés. Non des
moindres. Le concours s'est tenu sur deux
jours au lieu d'un. « J'ai ajouté une épreuve
de cuisson et de présentation d'étal de
coquillages ainsi qu'une épreuve de vitesse
pour l'ouverture des huîtres  », explique
Bernard Benassy. Le directeur de la Scapp
(Société coopérative artisanale de poissonniers professionnels), dont la candidature

MÉDITERRANÉE ❘ Aqualis Seafood rachète Mérisud
Après avoir relancé les surgelés
d'Aqualis Seafood il y a quatre ans,
Stéphane Seguin vient d'acheter
Mérisud. Pour dynamiser cette conserverie familiale et ses deux marques
- les Richesses de la Mer pour la GMS
et Armand Blot pour les poissonniers  -, il s'est associé à David Dupuis,
issu d'une PME
agroalimentaire
agroalimenta
t ire

occitane. «  Mérisud a de gros atouts,
soulignent les nouveaux dirigeants.
Nous voulons absolument garder ses
produits sains et de qualité. » L'ancien
patron, Armand Blot, les accompagne
dans la reprise. Avec, pour cet ancien
restaurateur, le credo des produits
nobles issus des criées régionales, le respect
ect des circuits courts et des recettes
recett
filtrées,
trées, sans coproduits.

800

 pots

par jour :
la production
actuelle.
Fonctionnant
seulement
120 jours par
an, la ligne de
production va
monter en charge.

100 000

€ 

H.S.

ont été investis
dès 2019.

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PRODUITS DE LA MER N°190 MARS 2019

Arnaud Blot, le fondateur
(au milieu),
avec les repreneurs
(au m
m
Stéphane Seguin
(à gauche)
St
t
et David Dupuis.

«  Mérisud offre des capacités encore
sous-exploitées », juge le duo, dont l'objectif est de « rebooster le marché de la
soupe de poisson ».
Graphisme, conditionnements et PLV
rajeunis, ainsi que les nouvelles recettes de
soupes et de tartinables ont déjà convaincu
la quasi-totalité des GMS régionales.
L'investissement va se poursuivre en
2019 avec l'agrandissement des capacités de stockage et l'adaptation de la
ligne de fabrication. Ardoises apéros
ou velouté de corail d'oursin pourraient
ouvrir de nouvelles perspectives. « Nous
voulons monter en puissance graduellement et tester le marché », avancent-ils
avec précaution.
Dès ce printemps, ils vont pourtant se
positionner sur le marché de la brandade,
avec deux formules (38 % et 50 %). D'ici
la fin de l'année, ils comptent aussi diversifier le process pour créer des soupes de
poisson surgelées.
Hélène SCHEFFER
Produits de la mer - n°190 - mars 2019

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