produits de la mer - n°191 - Avril 2019 - 16

Actu ❘ LA VIE EN RÉGIONS

NOUVELLE-AQUITAINE ❘ À vendre, coopérative de mareyage
L'activité de l'atelier
de transformation
s'est bâtie en
particulier sur la sole
d'Arcachon.

5 salariés

travaillent
dans l'atelier.

34 %
La baisse du
chiffre d'affaires
entre 2016
et 2017.
L.Fa.

L'organisation de producteurs (OP)
Pêcheurs d'Aquitaine cherche un
repreneur pour sa branche marée.
La coopérative de mareyage, dont l'atelier est situé sur le port d'Arcachon, est
en déficit chronique. Le montant de son
chiffre d'affaires résume ses difficultés : de
5,3 millions d'euros réalisés en 2016, les
ventes ont chuté à 3,5 millions en 2017.
Un chiffre qui ne compte pas le courtage,
activité qui ne passe pas par l'atelier et
n'est pas incluse dans le projet de cession.
Le mal de la coopérative résiderait dans
les difficultés d'approvisionnement en
produits de la mer. « L'offre est en baisse
à Arcachon et nous n'avons pas réussi à
compenser à l'extérieur. Il y a de plus en
plus de monde qui achète un peu partout », explique David Milly, directeur de
l'OP. Sans ces volumes, l'atelier n'arrive
pas à dégager de l'argent sur son activité de mareyage classique. Son offre de
surgelés, autour de la sole, son produit
phare, commercialisée sur la base d'un
prix moyen pondéré en contrepartie d'un

engagement de volumes de la part des
clients sur l'année, serait, elle, rentable.
« Un groupe serait pour nous le repreneur idéal, indique David Milly. Il apporterait le volume nécessaire à la structure. »
Une petite dizaine de candidats ont
manifesté un intérêt pour reprendre l'activité qui emploie cinq salariés. L'atelier
de 675 m2 dispose, en outre, d'un tunnel
de surgélation à spirale capable de traiter
400 à 600 kg par heure selon les espèces

et de machines pour la mise sous vide.
« Nous laissons les repreneurs nous faire
une offre. Nous ferons les efforts nécessaires pour que l'atelier reste là où il est »,
précise le directeur de l'OP. La coopérative de marée était née en février 1993,
du temps de l'OP Arca-coop devenue
Pêcheurs d'Aquitaine après sa fusion avec
l'OP Capsud du Pays basque.
Loïc FABRÈGUES

MÉDITERRANÉE ❘ Les Poissons de Tamaris touchent le marché local
aquacoles de la baie du Lazaret, dans la
rade de Toulon, Cachalot et Hydraloup.
Pour cette première opération, 120 kg
sont proposés, plus de la moitié sera vendue en fin de matinée. Mais avec l'arrivée
des beaux jours, propices aux barbecues
et autres planchas, les prévisions vont
jusqu'à 200 kg. « Nous nous sommes
inspirés des promotions des daurades de
Grèce : pourquoi ne pas le faire avec des
produits locaux », précise Patrick Mendes.

A.L.

Hypermarché Géant d'Hyères un
vendredi de février : les caisses de
loups (bars) et daurades trônent à
l'entrée du magasin. « C'est notre
première journée de promotion, le poisson est vendu 9,96 euros/kg, par caisse
de 3 kg. Nous allons renouveler l'opération tous les vendredis », commente
Patrick Mendes, directeur des Poissons de
Tamaris, société qui commercialise principalement la production de deux fermes

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PRODUITS DE LA MER N°191 AVRIL 2019

La société les Poissons
de Tamaris travaille
essentiellement
avec un réseau local
de grandes surfaces.

La production
de daurade
et loup passe

180 t
250 t

de
en 2017

à
en 2019.
Le contrat de baie
de la rade de
Toulon impose aux
aquaculteurs une
densité maximale
de poissons
de 20 kg/m3.
Les Poissons
de Tamaris
commercialisent
la production
de quatre fermes
aquacoles de
la rade de Toulon.

Ancien salarié d'une ferme aquacole, il s'est constitué un réseau fidèle
et local, depuis qu'il a créé sa société il
y a 15 ans. Il travaille en direct avec les
chefs de rayon. « La grande distribution
est un meilleur créneau car elle est en
complète transparence avec le consommateur ; les restaurants ne font pas forcément l'effort d'afficher la provenance
des produits. » Satisfaction aussi du directeur du Géant qui souligne la recherche
de proximité de sa clientèle.
Patrick Mendes reste sur le créneau
local mais compte développer ses volumes
en 2019. L'augmentation de la production
va de pair avec un élargissement de l'aire
géographique. De Marseille à Fréjus, la
zone va s'étendre vers les Alpes-Maritimes.
Ce commercial va aussi se diversifier en
proposant des poissons éviscérés sur site
et vendus sous vide. « Nous terminons les
tests techniques et la commercialisation
démarre au printemps. »
Alain LEPIGEON

produits de la mer - n°191 - Avril 2019

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