produits de la mer - n°191 - Avril 2019 - 7

Actu ❘ LA VEILLE de PDM

Bilan

[ À SUIVRE ]

Peu de bleu dans le vert

L'effet ultrason

Le baromètre 2019 de consommation et de perception des produits biologiques en France, fait,
sans surprise, peu état de la filière bleue. Le secteur a pourtant le vent en poupe. Les Français
optent pour les produits labellisés pour préserver
leur santé et la planète, ainsi que pour la qualité
et le goût. Le principal frein à l'achat demeure le
prix et, c'est plus nouveau, en lien avec la montée en puissance des géants de la grande distribution, le doute quant à la totale qualité bio du
produit. Face aux changements de comportements
alimentaires des consommateurs, particulièrement
dans la jeune génération, quid des produits de la
mer ? Le baromètre indique seulement que les
poissons, coquillages et crustacés demeurent des
produits bio consommés de manière plus marginale que les autres, fruits et légumes en tête. Ils se

placent néanmoins devant les plats préparés, une
catégorie avec une offre encore peu développée
mais dynamique. Les consommateurs de bio privilégient, sans surprise encore, les artisans poissonniers pour faire leurs achats.

Appelez-moi
Argisfood

Le MSC
chez Flunch
Depuis le 18 février,
Flunch signale dans
ses 265 restaurants son offre
en produits de la mer issue
de la pêche durable avec le
logo MSC : saumon sauvage
d'Alaska, cabillaud, lieu noir,
colin d'Alaska et carrelet.
Soit 89,56 % de son offre
sur ce segment.

Créée en 1995 à Lorient, la société Argis Galac'Sea
(22 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2018 avec
12 salariés et 4 000 tonnes de produits commercialisées) change de nom : appelez-la désormais Argisfood.
Ce changement accompagne son acquisition par
Seafoodia, une société présidée par David Sussmann.
Seafoodia opère à l'échelle mondiale, avec une cinquantaine de salariés et un chiffre d'affaires de 140 millions
d'euros. Avec ce rachat, elle souhaite consolider sa présence commerciale sur le marché français.

Éducation

Sur grand écran !
Cinéma Public Films (CPF) et Biocoop s'associent pour proposer
une originale éducation à l'image... et aux produits de
la mer. À l'occasion de la sortie du film Le rêve de Sam et
autres courts, un programme de 40 minutes destiné
au jeune public (à partir de 4 ans),
dont trois films ont pour sujet la mer,
CPF, qui aime divertir et faire apprendre
avec plaisir, dédie son traditionnel Goûter des
p'tits aventuriers aux produits de la mer. Cette
animation, encadrée par une nutritionniste et qui
suit les projections, est consacrée aux délices de la mer,
à travers une exposition, un cahier de nutrition, des mémos,
des cadeaux et surtout un goûter sain, avec dégustation de
produits issus de la pêche. Faites tourner !

Coordonné par l'entreprise espagnole Scanfisk, spécialisée dans
les poissons frais et congelés,
Horizon 2020 Ultrafish vise à bannir l'utilisation d'additifs chimiques
pour l'inactivation microbienne
des produits de la pêche. Ce projet européen, qui s'achèvera
en mai, explore les qualités des
ultrasons. Basée sur des ondes
mécaniques à une fréquence
en dessous du seuil de l'audition
humaine, cette technologie est
déjà utilisée dans divers secteurs
de la transformation alimentaire
pour prolonger la conservation.
Les ultrasons sont suspectibles
d'inactiver de nombreux pathogènes, fournissent une pasteurisation efficace tout en préservant
saveurs et couleurs des produits.
Le process développé est en
cours de validation pour une utilisation à échelle industrielle.

La valse des étiquettes
L'ONG américaine Oceana
enquête régulièrement sur la
fraude liée aux produits de la
mer. Entre mars et août 2018, elle
a relevé des échantillons dans
287 restaurants, supermarchés et
marchés dans 27 villes de 24 États
des États-Unis et les a soumis à un
laboratoire pour une analyse ADN.
Résultat ? 94 des 449 échantillons testés (21 %) était mal étiquetés (particulièrement le loup de
mer et le vivaneau). Le mauvais
étiquetage concernait un établissement sur trois visités, mais
était plus fréquent dans les restaurants et les marchés que dans
les grandes chaînes de distribution. Autres fraudes notables, certains poissons régionaux populaires, tels que la perche jaune
des Grands Lacs, étaient en fait
des poissons importés comme
le sandre, et d'autres, présentés
comme durables, ne l'étaient pas.
Ainsi, le flétan d'Atlantique surexploité était vendu comme un flétan du Pacifique, plus abondant.

PRODUITS DE LA MER N°191 AVRIL 2019

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produits de la mer - n°191 - Avril 2019

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