produits de la mer - n°194 - Juillet-Août 2019 - 18

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BRETAGNE ❘ IDmer se dote de l'outil d'extraction et purification Sea Extract
protéines d'œuf, de lait, d'insectes, etc.
dans des conditions plus performantes
qu'aujourd'hui.
Avec une capacité d'1 tonne de
matière première par heure, le Sea
Extract devra tourner de façon régulière
pour être amorti. L'investissement a été
décidé sous la précédente direction, limogée depuis. Le système intégrera IDmer
Production, structure en cours de constitution par IDmer et ses partenaires industriels. « Nous avons décidé de scinder la
partie recherche et développement, elle
demeurera dans IDmer Association, de
la sous-traitance industrielle autour de
la cosmétique, de la nutraceutique, des

L'investissement
dans le Sea Extract :

1,4 M€
Le chiffre d'affaires
d'IDmer :

1,4 M€

compléments alimentaires... », poursuit
Freddie Follezou. En pleine restructuration, IDmer table, d'ici trois ans, sur un
chiffre d'affaires de 600 000 euros pour
IDmer Association et d'1,2 million d'euros pour IDmer Production, avec une
vingtaine de collaborateurs.
Franck JOURDAIN

Freddie Follezou, président d'IDmer,
avec des partenaires, crée IDmer Production
pour réaliser de la sous-traitance industrielle,
à part de l'activité R & D.
DR

L'Institut technique de développement des produits de la mer (IDmer,
à Lorient) installe actuellement un
système d'extraction et de séchage
de différentes matières premières.
L'outil, appelé Sea Extract, doit être mis
en service en septembre. Il est constitué d'une ligne d'extraction et de purification - broyage, extraction par hydrolyse, système de tamisage, décantation et
clarification - et d'une ligne de séchage
« spray » pour préserver toutes les caractéristiques des extraits.
« Sea Extract va remplacer une partie
de nos équipements obsolètes en apportant des moyens techniques qu'IDmer ne
possédait pas forcément », explique le
président du centre technique, Freddie
Follezou. Par exemple, il pourra travailler à partir de produits solides ou semisolides marins - végétaux et animaux - et
disposera d'une technologie de séchage
moins énergivore qu'avant. Il en extraira
des hydrolysats marins ou végétaux, des
extraits aromatiques de crustacés, des

PAYS DE LA LOIRE ❘ La Belle Alliance entre Gendreau, le mareyage et la pêche

4,5 M€

d'investissement
pour le rachat
de deux chalutiers
pélagiques.

L.F.

La Belle Alliance : cette nouvelle structure bien nommée, à Saint-GillesCroix-de-Vie, allie une conserverie, un
pêcheur et trois mareyeurs. Comme à
Cherbourg (lire page 16), la filière des produits de la mer de Vendée s'est mobilisée
pour sécuriser ses approvisionnements.

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PRODUITS DE LA MER N°194 JUILLET-AOÛT 2019

Le projet se chiffre à 4,5 millions d'euros entre le rachat de deux chalutiers pélagiques (20 mètres), pour 1 million d'euros,
et la construction de leurs remplaçants,
pour 3,5 millions d'euros. Le tour de table
implique le conserveur Philippe Gendreau
(51 %), le patron pêcheur Jérémy
Chagnolleau (34 %) et les mareyeurs
Vives Eaux, Foucher-Maury et Les Viviers
de Noirmoutier (5 % chacun).
Ce qui a motivé ces partenaires ?
« Empêcher que les quotas et les bateaux
ne partent à l'étranger », répond
Lionel Collachot, PDG des Viviers de
Noirmoutier. La vente des navires pour
l'Espagne était quasiment signée, il fallait agir vite. « Nous n'avons pas de
contrepartie à cette participation. C'est

La sardine de chalut pélagique va monter en qualité
avec l'installation de cuves d'eau réfrigérée à bord des
navires dans lesquels investit La Belle Alliance, dont
le conserveur Gendreau est l'actionnaire majoritaire.

la volonté de préserver la pêche locale,
les emplois des deux équipages et ceux
à terre que cela implique. » Pour Lionel
Collachot, c'est aussi « un soutien moral
à la filière, à ce patron pêcheur investi ».
Comme, souligne-t-il, son père, Yann
Chagnolleau, disparu lors du tragique
naufrage du canot de la SNSM aux
Sables-d'Olonne.
Cette opération est précieuse pour la
criée de Saint-Gilles et ses acheteurs : ces
deux navires y pèsent 13 % des ventes
(en valeur), avec quelque 1 000 tonnes
de sardine et des quotas sur le merlu, le
thon blanc... L'idée, pour les nouveaux
navires qui seront plus petits, est de privilégier le qualitatif avec un équipement
inédit au chalut pélagique : 48 cuves (24
par bateau) pour saisir les sardines aussitôt pêchées dans un bain d'eau glacée,
comme à bord des bolincheurs. Pour une
qualité appréciable, notamment pour
la conserverie Gendreau et ses produits
labellisés.
Solène LE ROUX

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