produits de la mer - n°195 - Septembre 2019 - 18

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NOUVELLE-AQUITAINE ❘ Des cases de mareyage disponibles à Arcachon
Le port d'Arcachon entend retrouver de l'activité dans la totalité de
ses cases de mareyage. Suite à l'arrêt,
au début de l'été, de l'activité de l'atelier
marée de l'organisation de producteurs
(OP) Pêcheurs d'Aquitaine, il a lancé une
consultation pour attribuer ses deux cases
inoccupées sur les huit dont il dispose. La
limite pour le dépôt des candidatures a
été fixée au 23 septembre.

« Je ne suis pas inquiet pour la vente
du poisson. La sole ne s'est jamais vendue aussi bien qu'aujourd'hui. Mais deux
cases vides, ce n'est pas très bon. Au-delà
du manque à gagner pour le port faute
de loyers, il faut recréer une dynamique »,
explique Yves Herszfeld. L'idéal pour le
directeur de la criée arcachonnaise serait
de retrouver au moins un mareyeur spécialisé dans les céphalopodes et le céteau.

60 acheteurs
à la criée
d'Arcachon.

15 acheteurs
à distance
référencés
à la criée.

1 100 m

2

L.Fa.

La superficie
des deux cases
proposées pour
la consultation.

Un mareyeur spécialisé
dans les céphalopodes,
et notamment
la seiche, serait
le bienvenu.

Deux espèces pour lesquelles l'OP avait
développé des débouchés en Espagne.
Ce marché s'est peu à peu perdu avec
le départ à la retraite, en juillet 2017, de
l'ancien directeur commercial de l'OP.
Yves Herszfeld y voit là, du reste, un
lien avec le départ de trois chalutiers d'Arcachon vers la criée espagnole de Pasajès
pour y vendre une partie de leurs captures. « La présence de bons mareyeurs
sur un port permet de fidéliser la flottille », explique-t-il.
Pour autant, le directeur de la criée ne
se montre pas d'un optimisme béat sur le
succès de la consultation. « S'installer sur
un port implique d'y avoir une équipe »,
souligne-t-il. La criée a donc décidé de ne
pas mettre tous ses œufs dans le même
panier. Pour favoriser la vente à distance,
elle a décidé de s'équiper d'une caméra qui
permettra aux acheteurs de voir en direct
le nombre de pièces par bac et la qualité
du poisson proposé à la vente. L'installation
devait être en place à la fin août.
Loïc FABRÈGUES

MÉDITERRANÉE ❘ L'huître spéciale de Tamaris a du succès

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PRODUITS DE LA MER N°195 SEPTEMBRE 2019

L'établissement
Giol emploie

8

personnes
à l'année et deux
saisonniers.
La production
totale d'huîtres
est d'environ

70 t
20 %

«  Notre production bénéficie d'un
site ouvert à la pleine mer et donc
d'une courantologie apportant à la fois
oxygénation et plancton », souligne JeanChristophe Giol.
Deux huîtres sont à la vente : la basique
et la spéciale, médaillée. La qualité de la
spéciale, plus charnue (15  % du poids
total), est obtenue par des sorties périodiques de l'eau, reproduisant ainsi la
marée.

 .

  des
huîtres produites
sont des spéciales.
Jean-Christophe
Giol souhaite
inverser la
tendance.

Jean-Christophe
Giol a reçu,
au Salon de
l'agriculture 2019,
la médaille d'or
pour ses huîtres
creuses et l'argent
pour ses huîtres
plates, toutes
élevées en rade
de Toulon.

Si la vente se fait en interne et au
départ vers le marché local, le producteur constate le succès de ses produits
avant tout sur la Côte d'Azur et à Paris.
Ses récompenses l'incitent à se concentrer davantage sur les produits de qualité,
les spéciales, encouragé par les appréciations de chefs étoilés. «  Mon but, c'est
l'indication géographique protégée  »,
déclare le producteur varois.
Alain LEPIGEON

A.L.

Les huîtres de Tamaris connaissent
une belle ascension, avec une offre
en spéciales reconnue, et qui devrait
s'accentuer.
Si la mytiliculture est une activité
ancienne dans la rade de Toulon, les
débuts datant de 1890, l'ostréiculture est
beaucoup plus récente. Jean-Christophe
Giol, ancien pêcheur d'oursins dans les
Alpes-Maritimes, s'est installé en 2004
dans la baie du Lazaret, recoin de la rade,
pour commencer un élevage de moules. Il
se lance en 2007 dans l'élevage d'huîtres
creuses et obtient une production conséquente à partir de 2012.
L'évolution est rapide puisque JeanChristophe Giol gagne en 2017 et 2018
la médaille d'argent au Concours général
agricole, puis la médaille d'or en 2019,
doublée par l'argent pour l'huître plate
dont la production a démarré deux ans
auparavant. Le conchyliculteur varois se
fournit à la fois en naissains naturels,
provenant d'Arcachon et de CharenteMaritime, et triploïdes, d'écloserie.
produits de la mer - n°195 - Septembre 2019

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