produits de la mer - n°196 - Octobre 2019 - 21

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ÉCH S d'ENTREPRISES
Esposito, les frères de la Méditerranée
Armateurs et mareyeurs installés à Saumaty, les Esposito participent avec passion à la
diffusion des espèces de Méditerranée depuis trois générations. « Nous travaillons avec
37 navires dont trois chalutiers, quatre lamparos et des petits métiers.
Nous vendons 100 % de leur production : sardine, anchois, limon,
dorade, bonite... Nous regroupons tous les métiers pour que les clients
aient de tout, y compris les bars et les daurades d'élevage d'Hydraloup,
sous la marque Le Loup de Saint-Mandrier. » En spécialiste averti,
Jean-Paul Esposito tient sa bible à jour : un cahier dans lequel
il consigne précisément captures, prix... Sa connaissance fine
des saisons et navires le rend incontournable !

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Jean-Paul Esposito, spécialiste,
avec son frère Gilles et sa sœur Fabienne,
des produits de la Méditerranée.

Prodimar cible les marchés ethniques
À Marseille, tout le monde est spécialisé dans un secteur différent et
"
c'est très bien pour la filière. » Prodimar a opté pour les marchés ethniques et l'importation d'espèces des mers chaudes. « Notre marché
est celui de grossistes indépendants auxquels nous proposons des
gammes d'Afrique (barramundi, mérou, capitaine), des Antilles
(acoupa, vivaneau, dorade coryphène), de l'océan Indien (courbine,
tambour). Il y a 30 ans, nous étions sur le frais à Rungis avant de
percevoir ce marché spécifique. Aujourd'hui, il se développe
en volume mais les clients s'atomisent dans des commerces
de proximité. C'est vraiment un sourcing à part, avec des
fournisseurs fidèles. »
Marie-Françoise Castellani,
directrice de Prodimar.

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toriques et bien implantées encore en activité ici. Au chapitre des mareyeurs grossistes
figurent RM Marée, spécialisé dans la restauration et les collectivités, Sud Est Marée,
orienté davantage vers les détaillants, ainsi
que Nouvelle Criée de Chalutage, Les Fils de
Pierre Esposito et Galix Sea Foods Production.
« J'assure du négoce en gros auprès de la
GMS, des poissonneries et un peu pour la restauration, raconte Christophe Hourdé, directeur de la Nouvelle Criée du Chalutage. Je
travaille en direct avec des navires méditerranéens sur de la pêche variée : merluchon,
chinchard, rouget, dorade, loup, muge (ou
mulet)... et complète avec des achats dans
des criées : Le Grau-du-Roi, Port-Vendres,
Port-de-Bouc... Je me tourne même vers
des grossistes, marocains notamment, pour
du pageot, de la rascasse, de l'espadon ou
de l'encornet. Ma sardine, elle, vient d'Italie.
L'idée est de pouvoir habiller les poissonniers
de la tête au pied. »
Jean-Paul Esposito, à la tête de la traditionnelle maison familiale éponyme, centrée sur
les produits méditerranéens (300 tonnes de
sardine et 200 tonnes de mulet) s'enthousiasme de pouvoir, dans quelque temps et
dans de nouveaux locaux, aller vers plus de
valeur ajoutée en proposant par exemple
filetage et autres services. « D'autant que
la tendance n'est pas à l'augmentation
des volumes, avec sans doute une baisse
du nombre de navires dans l'avenir. » Pour
l'heure, elle assure surtout calibrage et conditionnement pour divers marchés (GMS,
mareyeurs, poissonniers, restaurants, export)
et entretient une grande proximité avec
Auchan depuis 20 ans, qui apprécie de valoriser la pêche méditerranéenne avec ce partenaire fiable.
Au-delà du Vieux-Port et de Saumaty, aux
spécificités toutes marseillaises, le département accueille divers grossistes de renom,
comme Mericq ou Beuron (groupe VivesEaux), ainsi connectés sur des espèces du
sud. Il compte aussi nombre de négociants
et divers sites de transformation. On pourrait
presque ici raconter la traditionnelle histoire
de la sardine qui bouche le port, en remplaçant la petite bleue par... la crevette. Entre
import et cuisson, le crustacé a en effet largement trouvé sa place avec des sociétés comme
Crustimex, KSP Kruz Seafood, Crusta C,
Eurotrade, SI2A ou encore Galix Sea Foods
Production. Pour le côté commerce international Seafoodia, Sofrimar, Seablue, Mag ou
encore Prodimar font honneur à la réputation
locale de large ouverture sur le monde, audelà du bassin méditerranéen. ■

La crevette selon Galix Sea Foods Production
David Revol est l'un des derniers à animer un carreau de vente sous la halle de Saumaty,
mais il est surtout à la tête d'un atelier dédié à la crevette cuite. « J'achète sur divers
continents mais c'est un métier compliqué : il faut un conteneur de matière première prêt à
embarquer, un sur l'eau et un au congélateur ! Nous commercialisons
des caisses PSE de 2 kg avec des couleurs variées : vert pour
le bio, jaune et vert pour l'africaine, orange pour la cuite au sel
de Camargue, bleu pour la royale destinée
aux détaillants poissonniers... Nous développons
aussi l'atmosphère modifiée. Notre marché est
national (Corse, Rungis...) vers les grossistes
mais aussi la GMS, y compris à l'export vers
l'Italie, la Belgique, etc. »
David Revol, directeur
de Galix Sea Foods Production.

PRODUITS DE LA MER N°196 OCTOBRE 2019

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