produits de la mer - n°197 - Novembre 2019 - 5

Actu ❘ LA VEILLE de PDM

Certification

[ À SAVOIR ]

Après la sardine et le maquereau, le MSC (Marine
stewardship council) retire sa certification aux pêcheries de cabillaud de la mer du Nord. Une volonté de
redorer son blason de chevalier vert de la grande
bleue ? « Le déclin du stock de cabillaud de la mer du
Nord est préoccupant et les dernières modélisations
suggèrent que la pêcherie ne s'est pas améliorée, a
déclaré Erin Priddle, directrice du programme du MSC
pour le Royaume-Uni et l'Irlande. Si cette nouvelle est
dévastatrice pour l'industrie, elle témoigne du fonctionnement normal du MSC : s'attaquer aux menaces
qui pèsent sur la durabilité des stocks. »

Chine :
des ormeaux ASC

L.F.

Fini le cabillaud MSC en mer du Nord

Canada

L'aquaculture sous pression
Les débats sont vifs au Canada autour de l'industrie aquacole. L'un, soulevé par plusieurs
groupes de Premières nations, porte sur la fermeture de sites afin de permettre la migration du saumon sauvage. Un autre, en Colombie-Britannique, évoque l'élaboration d'un

La Chine est le plus grand
producteur et consommateur
mondial d'ormeaux. Fujian
China-Singapore Evervest (FCSE),
la principale entreprise du
secteur, est la première du pays
à obtenir la certification ASC
pour une ferme proche de l'île
de Datan. FCSE opère dans toute
la chaîne logistique, de l'élevage
à la transformation. Avec cette
accréditation, la société souhaite
ouvrir le marché haut de
gamme et affirmer des pratiques
responsables dans l'aquaculture
chinoise.

pour en savoir +
pdm-seafoodmag.com

plan pour passer de l'élevage en enclos à filets ouverts dans les eaux côtières à des systèmes de confinement fermés d'ici 2025. Une autre problématique pourrait être encore
plus dévastatrice pour l'industrie, à l'autre bout du vaste pays. Northern Harvest, propriété
du géant Mowi, a annoncé début septembre la mort de 2 millions de saumons dans six de
ses fermes à Terre-Neuve-et-Labrador. La société n'a révélé que début octobre un total de
2,6 millions d'animaux disparus, dans dix de ses treize fermes. Des températures élevées
de l'eau et des infrastructures obsolètes pour y faire face seraient en cause. Le ministre des
pêches de la province, Gerry Byrne, a suspendu les permis d'aquaculture des sites concernés et révisera les autres détenus par Northern Harvest, qui, au final, a perdu la moitié de
ses volumes de poissons. Le débat ouvert porte là sur l'obligation de déclaration publique
de ce type d'événements.

Évasion

Autant en importe
le bio
Selon les chiffres de la Commission
européenne, l'UE importait, en 2018,
3,3 milliards de tonnes de produits
bio, avec la Chine comme principal
fournisseur (avec 75 % de tourteaux
de soja). Un volume dans lequel les
produits aquatiques ne pèsent que
8,5 millions de tonnes. En France
par contre, selon l'Agence bio,
les produits de la mer, saurisserie
et fumaison comprises, constituent
le second segment le plus importé
en valeur (77 %). La majeure partie
provient néanmoins de l'UE et
seulement 25 % des pays tiers.

L.F.

Le saumon chilien en cavale
Plus de 32 000 saumons se sont échappés, début octobre,
d'une ferme d'élevage dans le sud du Chili selon le Service
national de la pêche et de l'aquaculture (Sernapesca).
Salmones Aysen, la ferme concernée, élève au total
quelque 700 000 saumons coho. Elle a affirmé qu'elle
n'avait pas eu recourt à des produits antimicrobiens et
antiparasitaires pendant leur période d'engraissement.
Second producteur de saumon au monde, avec
631 000 tonnes, derrière la Norvège, le Chili a pourtant
vu certaines de ses nombreuses fermes d'élevage sanctionnées. Soit pour des irrégularités dans l'utilisation des
antibiotiques ou pour la fuite de saumons appartenant
à des espèces invasives et prédatrices, pouvant altérer
l'équilibre de la biodiversité marine.

Atlantique nord-ouest :
plus de crevette,
moins de cabillaud
L'Organisation des pêches de
l'Atlantique nord-ouest (Opano)
a confirmé la réouverture de la
pêche à la crevette nordique,
fermée depuis 2011, sur la zone 3M
au sud du Groenland. Par contre,
le total admissible de captures sur
le cabillaud dans cette même zone
est passé de 17 500 à 8 531 tonnes,
soit une baisse de 51 %.

PRODUITS DE LA MER N°197 NOVEMBRE 2019

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