produits de la mer - n°198 - décembre-janvier 2019 - 22

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Aqualande voit double pour la truite fumée

L.Fa.

epuis octobre 2018, Aqualande
tourne en double sur la production de truite fumée sur son site de
Sarbazan, dans les Landes. Pour un investissement de 16 millions d'euros, le groupe
coopératif y a dupliqué l'unité de transformation existante. Soit 6 500 m2 supplémentaires qui lui ont permis de passer sa capacité de production de 3 500 à
5 200 tonnes par an, avec une extension
possible à 6 500 tonnes, prévue en 2023.
Alors que la consommation de truite fumée
ne faiblit pas avec « une croissance de 15
à 20 % cette année », indique Marine
Omicciolo, responsable marketing et communication du groupe, le leader du marché a adapté son outil de production pour
répondre à la demande.
La création de cette nouvelle unité, baptisée U5 pour faire suite à l'U4, s'est accompagnée d'évolutions techniques majeures.
Les lignes de tranchage sont désormais
capables de sortir deux produits à la fois.
« Nous sommes passés de 75 à 95 % d'associations automatisées des tranches entre

Aqualande a profité de sa nouvelle unité de transformation
pour apporter des évolutions techniques
dans son process de fabrication de la truite fumée.

l'U4 et l'U5 », explique Guillaume Breton,
responsable production fumée. Le dessalement des filets ne se fait plus à la main
à l'aide d'une douchette mais dans une
machine. Le parage du belly (ventre) a aussi
été automatisé sur la fileteuse.
Un travail sur l'ergonomie des postes a
aussi été réalisé. « Nous avons monté des

1 000
employés dans
le groupe Aqualande,
pour un chiffre
d'affaires 2018
de

140

M€.

équipes pluridisciplinaires avec des salariés
de la production, de la maintenance, du
nettoyage pour définir les améliorations à
apporter », indique Guillaume Breton. Un
bras automatisé a ainsi été installé en début
de chaîne pour aider au transport des bacs
avec les truites. Des process ont été revus
pour éviter les troubles musculo-squelettiques. Luminosité, isolation, accessibilité
pour intervenir sur les machines ont aussi
été améliorés. Le bâtiment U5 consomme,
par ailleurs, 40 % d'énergie en moins que
l'U4 à périmètre égal. Des récupérateurs de
chaleur ont notamment été mis en place
pour alimenter les fumoirs.
Après une année de fonctionnement,
l'U5 a déjà permis d'augmenter la production globale de truite fumée d'Aqualande
de 3 800 à 4 400 tonnes. Il a aussi permis
d'embaucher 93 personnes durant l'année.
Le groupe s'apprête, par ailleurs, à changer
de PDG. Au 1er janvier, Stéphane Dargelas,
actuellement directeur général adjoint de la
partie commerce, doit succéder à Philippe
Darthenucq. ■

La révolution « nuMericq » est en place

400

m2
La taille de cette pièce,
à l'ambiance cosy, mais
à l'activité intense.

L.Fa.

ericq a fait entrer le commerce
des produits de la mer dans le
XXIe siècle. La visite de sa salle des
marchés, au siège du groupe à Estillac,
près d'Agen, suffit pour s'en convaincre.
La lumière douce qui se diffuse ne saurait
masquer l'activité du lieu. Les trois écrans
géants installés sur les murs sont là pour

La salle des marchés de Mericq, à Estillac,
fait entrer le commerce des produits de la mer dans le XXIe siècle.

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PRODUITS DE LA MER N°198 DÉCEMBRE-JANVIER 2020

la rappeler. Dédié l'un à la GMS, l'autre
aux détaillants et le dernier à la restauration, chacun diffuse en temps réel des informations spécifiques pour les trois secteurs
d'activités du groupe.
Espèces achetées en criée avec photos
et tarifs, opportunités du jour en pêche
ou en négoce, avec là encore les images et
les prix, stocks disponibles dans les dépôts,
rien n'a été oublié pour favoriser la réactivité des équipes commerciales. Assis devant
leurs ordinateurs, téléphones en main, les
vendeurs, réunis désormais dans la salle des
marchés avec les acheteurs pour favoriser
le dialogue entre eux, peuvent aussi trouver sur ces écrans tout un tas de renseignements annexes.
Un client utilise pour la première fois l'application de vente en ligne de Mericq, sur
mobile et sur le web depuis cette année,
et l'information est projetée. La météo y
a aussi sa place. Elle peut avoir des incidences sur les comportements d'achat des
consommateurs. « L'objectif est de fournir

aux vendeurs la meilleure information possible pour qu'ils puissent donner aux clients
les meilleurs conseils possibles, résume
Wilfried Gonidec, responsable communication chez Mericq. Si nos clients brillent,
on brillera nous aussi. »
Là ne se limite pas l'usage de ces écrans
géants. Les chiffres d'affaires réalisés au
global, mais aussi par les 28 sites du groupe
disséminés sur le littoral de la Manche à
la Méditerranée, y sont aussi projetés en
temps réel avec les objectifs à atteindre.
« Ces objectifs sont élaborés par le service de contrôle de gestion après consultation des historiques et échanges avec
les responsables commerciaux », explique
Wilfried Gonidec. De quoi permettre aux
quelque 90 personnes qui peuvent se trouver dans la salle des marchés de savoir, à
chaque instant, si la journée s'annonce prometteuse. Le passage en vert de ces objectifs viendra sanctionner celles qui l'auront
été. L'occasion de distribuer des goodies
aux équipes commerciales. ■

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