produits de la mer - n°198 - décembre-janvier 2019 - 36

Dossier ❘ COQUILLE SAINT-JACQUES

Clearwater : une offre très

et de répondre aux besoins les plus variés
de nos clients.

Le géant canadien
Clearwater est aussi investi
en Argentine et en Écosse,
ce qui lui permet
d'offrir un vaste éventail
de produits à une large
clientèle internationale.
Entretien avec John
Ashmore, directeur
marketing Europe,
Moyen-Orient et Afrique.

Comment le marché est-il organisé en
France ?

Quelle est la place de Clearwater sur
ce marché ?
J.A. : Clearwater se positionne dans le
segment haut de gamme des coquilles
Saint-Jacques en format congelé avec de
la Placopecten magellanicus mais aussi de
la Zygochlamys patagonica. Ces coquilles
canadiennes et argentines sont congelées
en mer une heure après leur capture, ce
qui leur confère un goût et une texture
exceptionnels. Elles sont certifiées MSC. La

PDM : Quels sont les chiffres en
matière de production potentielle de
coquille Saint-Jacques (Placopecten
magellanicus) au Canada ?
John Ashmore : Le détail des totaux
admissibles de captures (Tac) pour la pêche
hauturière canadienne au cours des trois
dernières années était de 4 825 tonnes
en 2017, 4 950 tonnes en 2018 mais
6 025 tonnes pour cette année. Cette
pêche se pratique toute l'année.

large

pêcherie argentine a été la première à obtenir cette certification en 2007.
Les Pecten maximus sauvages proviennent
de pêcheries situées autour du RoyaumeUni. Elles sont intégrées dans des programmes d'amélioration de la pêcherie (ou
Fip), qui visent à être prêts pour une évaluation à partir de 2022. Elles sont disponibles
dans une variété de formats : entières, en
demi-coquilles ou en noix et commercialisées dans des formats réfrigérés et congelés.
Nos usines au Canada et à Mintlaw, en
Écosse, sont toutes deux certifiées BRC,
ce qui garantit le respect des normes de
sécurité et de traçabilité les plus strictes
lors de la transformation et de l'emballage
de nos coquilles Saint-Jacques. Cet éventail de paramètres nous permet de proposer un portefeuille inédit de saint-jacques

Chez le géant canadien
Clearwater, la star est
la fameuse Placopecten
magellanicus.

J.A. : En 2018, près de trois millions de
foyers français ont acheté des coquilles
Saint-Jacques congelées. Cette catégorie
représente 60 millions d'euros et 2 millions
de kilos par an, ce qui en fait la deuxième
plus grande catégorie de mollusques et
crustacés après les crevettes. La demande
la plus importante concerne la noix de
saint-jacques décortiquée, disponible dans
les deux formats. Les demi-coquilles sont
plus populaires chez les traiteurs.

Comment ce marché est-il segmenté
entre commerce de détail, restauration
et industrie ?
J.A. : Les coquilles sont commercialisées
dans tous ces segments. La Placopecten
canadienne et la Pecten maximus britannique sont surtout populaires pour la vente
au détail et la restauration, tandis que les
Zygochlamys argentines sont beaucoup
utilisées par les transformateurs dans les
applications industrielles.

Quel regard portez-vous aujourd'hui
sur le commerce international des pectinidés ?
J.A. : La demande de coquilles Saint-Jacques
reste saine en Europe. L'offre de canadiennes est revenue à ses moyennes historiques décennales et devrait rester stable en
2020. Les perspectives concernant l'offre de
Pecten maximus sont aussi sereines et régulières pour les douze prochains mois. ■

Import et export : à la baisse

n 2018, les chiffres des importations françaises, édités par
FranceAgriMer, font état de 11 642 tonnes de coquille
Saint-Jacques pour une valeur de 175 millions d'euros. Dans
le détail, le Royaume-Uni est le premier fournisseur avec
2 284 tonnes (dont 1 863 tonnes en frais) pour une valeur
de 47 millions d'euros. En frais, il est suivi par les États-Unis
(426 tonnes pour 8,8 millions d'euros) puis par les Îles Féroé,
l'Irlande, l'Espagne et l'Allemagne.
Par contre, à la rubrique « autres pectinidés congelés (hors
Pecten maximus) », tous les fournisseurs importants sont américains : du Sud (Argentine, 2 089 tonnes, et Pérou, 2 124 tonnes)
et du Nord (Canada, 1 126 tonnes, et États-Unis, 1 304 tonnes).

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PRODUITS DE LA MER N°198 DÉCEMBRE-JANVIER 2020

Sur le plus long terme, on observe, après une évoluvolution croissante, une forte baisse des importations :
s :
de 25 338 tonnes en 2008, elles sont passées à
11 625 tonnes en 2018.
Dans le même temps, les volumes exportés sur dix ans étaient d'abord eux aussi à la
baisse, avant d'entamer une progression passée au final de 4 510 à 5 277 tonnes. Une parti-cularité en 2019 : alors que la production intérieure
eure
de saint-jacques connaissait une forte hausse de
e volumes,
FranceAgriMer note une baisse de l'export (17 % en volume et
18 % en valeur) au cours des huit premiers mois de l'année 2019.

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