produits de la mer - n°199 - Février-Mars 2020 - 27

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ÉCH S d'ENTREPRISES
Somegel, leader de la queue de langouste surgelée

A.L.

Jacques Cie
Cieux, accompagné de ses trois filles, a créé Somegel
1972 Basée à Menton, sa holding détient deux sociétés :
en 1972.
d'im
une d'import
et l'autre de distribution. Leader européen de
la que
queue de langouste, Somegel s'appuie notamment sur
une usine du groupe aux Bahamas et des accords commer
merciaux avec deux usines au Nicaragua. Située sur un
mar
marché de niche, elle importe des langoustes de haute
qualité de l'île Tristan da Cunha, en plein Atlantique.
E
Et du homard canadien. Ses produits stockés à Boulog
logne-sur-Mer, sont vendus aussi bien à de gros distribu
buteurs qu'à des transformateurs ou des importateurs
en Europe, aux États-Unis, au Japon ou en Australie.

Deloye, une poissonnerie qui a bien grandi
Ce qui était au départ, en 2002, une poissonnerie, rue Deloye à Nice, est devenu à
présent une société d'une quarantaine de salariés. Fondée par Luc Teuler, elle est
ssocié à Pierre Teuler (achats) et Laurence
maintenant dirigée par Gilles Moll, associé
Badino (administration et finances). Deloye compte
600 clients et travaille aussi bien pourr la
grande distribution, la restauration, less
collectivités que pour des particulierss
tels que des villas de luxe ou des
yachts. « Nous fonctionnons durant
toute l'année. Quand les hôtels et
restaurants sont calmes, c'est la
grande distribution. Nous n'avons
pas mis tous nos œufs dans le même
panier », défend Gilles Moll.

A.L.

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Jacques Cieux, à la tête de Somegel, avec une de ses trois filles.

Gilles Moll, Laurence Badino et Pierre Teuler, associés au sein de Deloye.

Magraner, toute la mer pour les restaurants
Nous sommes la dernière société survivante du marché aux
"
poissons de Toulon », déclare Jean-Michel Magraner, dont la famille
est établie depuis qu
quatre générations dans la poissonnerie, gérant
de la société q
qui emploie huit salariés. Ce sont ses parents
qui ont ache
acheté en 1968 l'entreprise de mareyage Ricci. Du
centre-ville de Toulon et de son marché typique, la société
a été dépla
déplacée à la périphérie. « L'essentiel de notre
clientèle es
est constitué par les restaurants, pour lesquels
nous propo
proposons une gamme complète de prix. » Magraner
propo
propose aussi bien poissons, coquillages, crustacés
et p
produits fins.

A.L.

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goustes et de homards, en raison d'une
forte demande, en restauration essentiellement. « C'est pour nous une carte de visite,
aussi bien que le bio ou les huîtres La Perle
blanche. »
Les restaurants demandent de plus en
plus un service en amont. « Avant, on livrait
la caisse brute, l'employé grattait, vidait.
Maintenant, nous faisons les filets que
nous désarêtons », constate Jean-Michel
Magraner. Ainsi les longes de thon sont déjà
découpées, destinées à une nouvelle restauration ethnique, prisée en bord de mer.
« Tout l'intérêt est d'avoir un laboratoire de
préparation. La forte saisonnalité sur la côte
rend le fileteur difficile à trouver pour les restaurants, ils sous-traitent car ils ne peuvent
embaucher en CDI. Quand on l'a, on le
garde, insiste Franck Paul. Nous en avons
un à Nice. À Saint-Tropez, c'est un préparateur polyvalent. C'est un travail d'orfèvre,
d'autant plus que l'on sert une cliente particulière. »
Cette clientèle d'exception représente
en effet un marché. SNC Reynaud comme
Deloye Marée se sont implantés à SaintTropez, respectivement avec La Marée
Tropézienne et Sovio (Source de Vie Océan).
L'approvisionnement est trop compliqué
depuis Nice. Considéré comme « l'un des
pôles d'activité les plus riches » par Deloye
Marée, c'est « une vitrine » pour SNC
Reynaud. La qualité de service doit être là,
tout comme le choix de poissons d'exception, de taille particulière. « Nous privilégions
le poisson de ligne, de Méditerranée », précise Paul Franck. Parmi les clients : des villas,
où les commandes peuvent être aussi conséquentes que des restaurants en comptant le
personnel en plus des convives, et les yachts.
« Les yachts peuvent appeler en direct pour
avoir de la poutine dans la demi-heure.
C'est notre quotidien, il faut une très forte
dynamique logistique », avance Gilles Moll.
L'approvisionnement local est marginal.
Les mareyeurs locaux font appel aux criées
françaises mais les volumes manquent.
« Nous nous fournissons quand il y a un
surcroît de pêche, notamment en hiver,
mais ça reste ponctuel. Sauf pour le thon
ou l'espadon » du côté de Deloye Marée.
« Nous travaillons avec le dernier pêcheur
monégasque, nous prenons en exclusivité
son espadon, qui part après à Rungis. » Et
en provenance d'Italie ? « Par exemple des
gamberonis (petites crevettes rouges) mais
ça reste à la marge », déclare Gilles Moll.
Le reste provient d'autres pays du pourtour
méditerranéen. ■

Jean-Michel Magraner, gérant de Magraner.

PRODUITS DE LA MER N°199 FÉVRIER-MARS 2020

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