produits de la mer - n°199 - Février-Mars 2020 - 9

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Aquaculture

[ À SUIVRE ]

Les États-Unis séduits
par le système recirculé

Iceland Seafood
pêche Elba

Les systèmes aquacoles en eau recirculée (RAS) s'implantent aux États-Unis. Superior Fresh a récolté son
premier lot de poissons sur son site de Northfield (Wisconsin) en juillet dernier. La société exploite un système RAS en aquaponie qui produit des truites saumonées et arc-en-ciel avec des légumes. La construction d'une nouvelle installation est en cours et son rendement annuel passera de 80 à 750 tonnes par an
d'ici 2022. Atlantic Sapphire s'affirme également comme producteur de saumon atlantique aux États-Unis,
même si ses poissons ne sont pas encore commercialisés. La société basée au Danemark élabore une installation à Miami (Floride). Elle vise une production annuelle de 90 000 tonnes d'ici 2026... et 220 000
en 2031 ! Environ 500 000 tonnes de saumon sont consommées chaque année sur le marché américain.
Les deux sociétés espèrent capter une belle part de marché (face au Chili notamment) en jouant sur une
image « verte » (sans antibiotiques, pesticides, OGM...) et en compensant le surcoût de production par
une baisse de celui de la logistique. À l'instar de Pure Salmon en France (lire page 15).

Investissements

Iceland Seafood International
a acquis en fin d'année 2019,
via sa maison mère Icemar
EHF, l'espagnol Elba. Basée
à Barcelone, cette société
spécialisée dans les produits de
la mer surgelés et très présente
sur le marché espagnol, assure
14,5 millions d'euros de chiffre
d'affaires avec 2 200 tonnes de
produits chaque année. Cette
opération permet à l'islandais
de s'implanter au sud de
l'Europe.

Creadev soutient
Kingfish Zeeland

La consommation annuelle de crevettes en Russie dépasse 55 000 tonnes. Elle est
satisfaite par les importations (Chine et Inde en tête) et les captures nationales.
Or, malgré la crise économique, le marché semble offrir un véritable potentiel. Une
opportunité à laquelle des investisseurs répondent en se lançant dans une aquaculture nationale de vannamei, avec des volumes confidentiels mais croissants.
Russkaya Krevetka a investi 1,5 million d'euros près de Moscou pour faire du bio, en
réponse à la vannamei réfrigérée livrée par avion en provenance
du Japon.
La société vise 200 tonnes par an. Dans le même esprit de
qualité pour consommateurs aisés, Ellas a investi 11,5 millions d'euros dans la péninsule de Crimée. En 2020, elle
prévoit d'atteindre 1 000 tonnes. Nouvel acteur sur le marché, Northern Shrimp ouvrira en 2020 un système d'aquaculture en recirculation près de Saint-Pétersbourg, destiné
à produire 200 tonnes de crevettes.

Kingfish Zeeland, société
néerlandaise d'élevage
de sériole en système
d'aquaculture recirculée
fondée en 2015, a reçu le
soutien de Creadev Innovation
Food & Agriculture. La société
d'investissement liée au réseau
international de la famille
Mulliez (Auchan) croit en
cette start-up de pointe qui
doit désormais passer des
500 tonnes de la ferme pilote
à 20 000 tonnes par an dans
les cinq prochaines années.
DR

Crevettes à la sauce russe

JSC Fish rejoint le projet
Ocean disclosure
ODP, pour Ocean disclosure project, est une plateforme internationale créée en 2015 par Sustainable
Fisheries Partnership. L'idée était de réunir des opérateurs responsables (distributeurs, transformateurs...)
de la filière mer et de leur donner l'opportunité de
divulguer leurs informations en matière de sourcing
de produits d'élevage. Leur profil permet de mettre
en évidence les origines de fermes certifiées selon des
normes reconnues, à destination des consommateurs
ou de partenaires commerciaux. JSC Fish, société
basée à Grimsby (Royaume-Uni), joue ainsi le jeu de
la transparence sur ses saumons et truites, comme
22 autres entreprises (Sysco, Bakkafrost...)

Salmoniculture
biométrique
Avec Ifarm, le géant du saumon norvégien
Cermaq entre dans l'ère de la reconnaissance
faciale. Dans quatre fermes côtières du comté
de Nordland, en 2020, les saumons pourront
être identifiés et suivis individuellement via de
la vision industrielle. Pour l'opérateur, ce suivi
ciblé et les outils technologiques, qui impliquent
moins de manipulations des poissons, offriront
des réponses aux problèmes de maladies, poux,
biomasse... et participeront à la poursuite du
développement de l'aquaculture en mer.

Le thon, c'est bon...
et cher !
Le roi du thon... On le serait
à moins ! Kiyoshi Kimura porte
en effet bien son surnom.
Ce patron japonais de la
chaîne de restaurants Sushi
Zanmai a dépensé 1,5 million
d'euros pour s'offrir le premier
thon de l'année vendu aux
enchères de Tokyo, le 5 janvier.
Une belle bête de 276 kg,
pêchée au nord du Japon.
Un bon coup de pub pour
la chaîne dont le patron est
un habitué. L'an dernier, il avait
payé 2,7 millions d'euros pour
un poisson du même poids.

PRODUITS DE LA MER N°199 FÉVRIER-MARS 2020

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