produits de la mer - n°201 - Juin-juillet 2020 - 24

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HAUTS-DE-FRANCE ❘ Yuka inspire Les Entrées de la mer et sa jeune équipe
décidé de se procurer des produits labellisés ASC et MSC (les labels d'aquaculture
responsable et de pêche durable). Et à
partir d'octobre, Julien Farrugia souhaite

8,95 M€
Le chiffre d'affaires
2019.

48 salariés.

30

 %

La part du capital
détenue par
sept employés,
qui sont associés
au jeune directeur.

utiliser 100  % de plastique recyclable
pour tous ses emballages. L'exportation
des produits à l'étranger reste « l'un des
projets phares » de l'entreprise. « S'ouvrir
à l'international est un levier de développement que l'on va essayer de mettre en
œuvre dans les prochains mois, notamment en Italie et au Royaume-Uni  »,
déclare le jeune patron.
Malgré la crise sanitaire, Julien Farrugia
ne renonce pas à ses idées. « Les projets
sont lancés et on ne change pas de stratégie. » La seule chose susceptible de changer sera le chiffre d'affaires de la société.
«  Au mois d'avril, nous avons noté une
baisse de 40 à 50 % par rapport à l'année dernière. On fera avec  », assure le
directeur.
Darianna MYSZKA

D.M.

Spécialisée dans la fabrication de
produits transformés frais à base
de produits de la mer, la société Les
Entrées de la mer vient de changer
de direction. Créée en 1984, elle a
été pendant plus
lus de 25 ans dirigée par
Guy Farrugia et sa femme, Jocelyne.
Désormais, unee page se tourne. Leur fils
Julien Farrugia,
a, avec sept cadres de la
société, a repriss le capital de cette entreprise familiale, basée à Wimille. Il souhaite apporter une nouvelle dynamique,
avec plusieurs projets pour promouvoir la
société et ses produits.
Et ce notamment
ment en créant de nouvelles recettes selon la grille d'évaluation de l'application
ation Yuka, qui vérifie
la qualité nutritionnelle
ritionnelle d'un produit en scannant
ant son code-barres.
«  Le consommateur
mateur est de plus
en plus conscient
ent de l'impact que
la nourriture a sur sa santé et
sur l'environnement 
ement  », constate
Julien Farrugia.. Pour réaliser ces
nouveaux produits,
duits, l'entreprise a

Dep le mois de mars, la société wimilloise Les Entrées de la mer
Depuis
est dirigée par Julien Farrugia, fils des anciens propriétaires.

NORMANDIE ❘ La diversification de l'activité et de la clientèle sauve Crustafrais

❘ 24 ❘

PRODUITS DE LA MER N°201 JUIN-JUILLET 2020

60

%

Taux d'activité
durant
le confinement.

12,5 M€

 
Chiffre d'affaires
en 2019.

son, commente Gilles Lorin. C'est notre
seconde espèce en volumes travaillés.  »
Aujourd'hui, Crustafrais transforme (cuisson, surgélation, saurisserie) et commercialise, mareyage compris, tous types de produits de la mer et vient de fêter le premier
remier
anniversaire de l'acquisition de son premier
remier
bateau, le P'tit Fredo, un 12 mètress polyvalent (bulots, casiers, filets). « Armateur,
mateur,
c'est une expérience nouvelle et formatrice », estime le chef d'entreprise.
Construire un bateau neuf, si possible
ossible
à Dieppe, reste un projet ancré dans
ans sa
tête. Comme celui de créer une chaîne
de restaurants dédiés aux produitss de la
mer. Ou encore, à plus long terme,, de se
lancer, en partenariat sans doute, dans
l'élevage de crevettes. Son fils de 18
8 ans,
passionné d'aquaculture poursuivant
nt des
études d'ingénieur agronome, pourrait
urrait

Gilles Lorin, transformateur devenu armateur,
eur,
a décalé ses projets de bateau neuf,
euf,
restauration et aquaculture.
ure.

alors le seconder. « La France a beaucoup
de retard dans ce domaine, déplore Gilles
Lorin, avant de conclure. Ces projets, nous
les réaliserons, mais le Covid-19 nous force
à prendre un peu notre temps. »
Richard GOASGUEN

R.G.

Depuis qu'il a racheté Crustafrais en
2008, Gilles Lorin, 56 ans, n'a eu de
cesse de diversifier tant les activités
que la clientèle de cette entreprise
dieppoise spécialisée dans la cuisson
des crevettes d'importation. «  C'est
la largeur de notre réseau de commercialisation qui nous permet d'atténuer le
choc de la pandémie de coronavirus. Et le
fait de ne travailler qu'à la commande »,
analysait-il fin avril. Une partie de l'effectif (30 personnes, plus 7 au décorticage
de coquilles en saison) a été mise au chômage partiel, dans les services commerciaux et administratifs surtout. Mais fin
avril, l'activité de Crustafrais a enregistré
un recul limité à 40 %.
Ne servir que les GMS avait ébranlé
la société au début des années 2000.
Ce printemps, la distribution le sauve
quand grossistes et restaurateurs lui filent
entre les doigts. «  Les restaurateurs du
Tréport, une station balnéaire au nord de
Dieppe, nous commandent une tonne de
bulot par semaine au plus fort de la sai-
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