produits de la mer - n°202 - Août-septembre 2020 - 26

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HAUTS-DE-FRANCE ❘ Un bac pro Poissonnier, écailler, traiteur à Boulogne
Bonne nouvelle pour le premier port
de pêche en France. Né du projet commun entre le lycée professionnel JeanCharles Cazin et le Centre de formation aux produits de la mer et de la terre
(CFPMT), le nouveau bac professionnel
Poissonnier, écailler, traiteur verra le jour
en septembre à Boulogne-sur-Mer.
« On associe les compétences propres
à l'école publique et celles de la formation
privée pour proposer une formule intéressante, complète et quasi inédite dans le

Nord-Pas-de-Calais », explique Vincent
Coatanea, le directeur du CFPMT. Selon
lui, le centre de formation apportera son
savoir-faire mais surtout son réseau logistique, développé en partenariat avec des
entreprises de la filière. « Pour cette formation, l'approvisionnement est un élément crucial. Nos quinze stagiaires utilisent plus de vingt tonnes de produits en
trois semaines de formation », précise le
directeur.
Cette année, la formation sera dis-

ans

La durée pour
préparer le bac
professionnel
Poissonnier,
écailler, traiteur.

personnes
accueillies.

800

de cours environ
par an et un stage
en entreprise de 4
à 6 semaines.

ponible seulement pour les collégiens,
puis s'ouvrira aux apprentis, diplômés
d'un CAP poissonnerie. Son objectif ?
L'insertion professionnelle. Elle formera les
futurs employés de l'industrie agroalimentaire, des poissonneries ou de la grande
distribution. Des cours de gestion prépareront également les élèves à une éventuelle reprise d'activité pour ceux qui souhaitent devenir des artisans indépendants.
Dans le programme, en plus des matières
générales telles que le français, l'histoiregéographie ou encore la chimie, les futurs
bacheliers vont apprendre à reconnaître les
espèces, évaluer la fraîcheur du produit, le
transformer, cuisiner mais aussi savoir le
mettre en valeur. En d'autres termes, l'art
de l'étal. En revanche, le bac ne s'adresse
pas aux futurs filteurs ou mareyeurs. « On
souhaite offrir aux jeunes un vrai parcours
diplômant avec comme élément clé, la
valorisation du produit », ajoute Vincent
Coatanea.
Darianna MYSZKA

Les inscriptions pour le nouveau bac professionnel ont
déjà commencées et se poursuivront jusqu'en octobre.

BRETAGNE NORD ❘ Davantage d'acheteurs en criée de Saint-Malo

inscrits environ
ont rejoint les
16 acheteurs
réguliers.

7,5

M€

annoncés pour
aménager le
bassin Bouvet.

Le bassin Bouvet accueille une partie des bateaux, des viviers
et les bâtiments largement sous-exploités de la criée.

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PRODUITS DE LA MER N°202 AOÛT-SEPTEMBRE 2020

bution - sachant qu'aucune des grandes
et moyennes surfaces locales n'était
encore acheteur à Saint-Malo - pour
apporter de nouveaux débouchés à la
flottille locale lors de la fermeture des
restaurants, explique Jean-Baptiste Rible,
HMT

Le nouveau concessionnaire du port
de Saint-Malo, Edeis, nourrit de fortes
ambitions pour la criée tout en reconnaissant que l'outil est actuellement « surdimensionné et peu adapté aux besoins des
pêcheurs ». Mais le confinement a stoppé
le concessionnaire alors qu'il venait de
lancer les échanges avec les pêcheurs,
ne permettant pas de valider les travaux à mener pour moderniser l'installation. Un budget de 7,5 millions d'euros avait été annoncé pour aménager le
bassin Bouvet. En revanche, la crise du
Covid-19 a permis de donner une impulsion pour dynamiser la place de marché
en engrangeant de nouveaux acheteurs.
« Nous avons fait appel à la grande distri-

le directeur du port de Saint-Malo.« Cela
leur a permis de pallier l'arrêt de leurs circuits habituels avec la pêche hauturière.
Ensuite, des poissonniers et mareyeurs
en ont également profité pour s'enregistrer. » Résultat : une petite dizaine de nouvelles inscriptions sont venues rejoindre
les seize acheteurs réguliers de la criée
malouine. « Et s'il y a eu, au départ,
quelques inquiétudes des acheteurs historiques, on retient surtout la dynamique
positive qui a émergée de cette crise »,
souligne Jean-Baptiste Rible. L'activité
de la criée s'est maintenue pendant la
crise malgré des prix instables et bas.
Le concessionnaire cherche maintenant,
avec plusieurs armements et le comité
des pêches, à valoriser les crustacés sous
criée sachant que Saint-Malo est le premier port européen en volume de crustacés débarqués.
Haude-Marie THOMAS

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