Produits de la mer - n°166 - octobre 2016 - 6

Actu ❘ LA VEILLE de PdM Aquaculture [ À SAVOIR ] Sciences ouest : tout sur l'aquaculture Mi-septembre, lors de la journée du millième halieute et du colloque sur la formation des ingénieurs halieutiques de l'Agrocampus ouest à l'horizon 2050, David Milly, directeur de l'OP Pêcheurs d'Aquitaine, a rappelé quelques fondamentaux du marché de la pêche française : « L'offre est limitée, la demande soutenue et les prix en hausse. Les pics de production sont plus faciles à passer. Mais le fait est là : la valeur environnementale est désormais un préalable à la vente du poisson. » Pour aller dans son sens, le dernier baromètre d'image des produits aquatiques réalisé pour FranceAgriMer fait justement état des attentes des consommateurs par rapport à un produit durable. Plus de 60 % d'entre eux attendent une gestion raisonnée des stocks et une limitation de l'impact sur le milieu. Une moitié y associe une garantie de qualité du poisson et plus d'un tiers des conditions de travail et de rémunération correctes à bord ou dans les élevages. Laure Lamour, de Seaweb Europe, souligne la nécessité « de prendre en compte cette dimension sociale dans les référentiels », les pratiques d'esclavage allant souvent de pair avec la pêche illégale. Du côté du MSC, l'introduction du critère social dans l'écolabélisation fait l'objet d'une consultation. « D'ici trois ou quatre ans, le critère social rentrera dans la certification MSC », pronostique Édouard Le Bart, directeur de programme MSC France. pour en savoir + pdm-seafoodmag.com ❘6 ❘ PRODUITS DE LA MER N°166 OCTOBRE 2016 Inra Pêche ou aquaculture durable : un préalable à la vente À la station expérimentale de l'Inra à Sizun, blettes et salades poussent dans l'eau enrichie en nutriments et issue des bassins à truites. Le magazine Sciences ouest publié par l'Espace des sciences de la médiathèque de Rennes, sort un dossier fort intéressant sur l'aquaculture dans son numéro de septembre sous le titre « La mer, ça se cultive ». Consultable sur le web (1), le dossier rappelle les enjeux, les espèces élevées en France, les travaux sur la sélection génétique au sein du Sysaaf et du Laboratoire de physiologie et génomique des poissons (LPGP) de l'Inra de Rennes, ainsi que le menu des truites de demain. Autre regard sur l'avenir, dans une optique d'aquaculture écologiquement intensive, les chercheurs de l'Inra expérimentent à la station de Sizun des systèmes multitrophiques intégrés qui associent des espèces animales et végétales complémentaires, pour optimiser la production ((lire lire le portrait de Laurent Labbé paru dans le PdM n° 157 n° 157).). (1) www.espace-sciences.org/sciences-ouest/344 Réseau commercial Poissonnerie Paon, pas seulement Sous le giron de la holding AP Croissance, les poissonneries Paon plantent leurs bancs marée sur cinquante marchés de l'Ouest. L'entreprise dirigée par Alric Paon compte aussi sept boutiques. Pour alimenter un tel réseau, le groupe a des points d'ancrage dans la marée, la transformation, le gros et le négoce à travers la société Paon Senanne (chiffre d'affaires : 13,5 millions d'euros). Son site de regroupement au MIN de Nantes comprend le service commercial et une plateforme dotée de viviers et de chambres froides. Paon Senanne est présent dans les ports avec des sites ayant chacun leur spécialité : coquillages, homards et araignées à Saint-Malo où s'effectue également de la cuisson, gros crustacés à Douarnenez, poissons de pêche côtière à la Turballe, découpe de poissons et expédition de langoustines dans l'atelier du Guilvinec. Poisson blanc Nouvelle usine de transformation pour Karat en Russie Karat, un des plus gros groupes de pêche russe, a ouvert Polar Sea +, une nouvelle unité de transformation de poisson blanc à une vingtaine de kilomètres de Murmansk. Approvisionnée chaque semaine en cabillaud et églefin frais, l'usine à quai fournit des découpes - dos, filet, queue - sous atmosphère et sous skin. L'objectif visé est le marché intérieur russe mais une partie de la production se destine à l'export via Ocean Trawlers, groupe basé en Norvège et associé à Karat. Contrôlant une importante flottille sous pavillon russe, Ocean Trawlers commercialise environ 300 000 tonnes de poissons blancs et de pélagiques par an, pêchés en Atlantique et dans le Pacifique. Fondé par le Suédois Magnus Roth et le Russe Vitaly Orlov, tous deux propriétaires, Ocean Trawlers a son siège à Hong Kong et dispose de filiales commerciales aux États-Unis, en Allemagne et au Royaume-Uni. Soupçonné par le passé de liens avec la pêche illégale en mer de Barents, le groupe Karat montre aujourd'hui patte blanche. Il est signataire, avec Fiskebåt - l'association des armateurs norvégiens - et le transformateur Espersen, d'un accord interdisant l'extension des pêcheries de cabillaud dans les zones arctiques, autour du Spitzberg. Approuvé par Greenpeace, l'accord signé au printemps associe McDonald's, Tesco, Findus, Young's Seafood Limited, Morrison, Sainsbury's et Marks & Spencer. http://www.espace-sciences.org/sciences-ouest/344 http://www.pdm-seafoodmag.com

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