EN MARIAGE, TROMPE QUI PEUT FAMILLE 119 51. De la liste habituelle des vices du consentement affectant la validité des contrats – violence, erreur et dol –, le droit du mariage ne retient que les deux premiers ; le dol est donc exclu. Le silence du Code (art. 180) est intentionnel ; il reprend la tradition de l’Ancien droit énoncée au XVIIe siècle par Loysel « En mariage, il trompe qui peut ». Le seul fait que le mariage ait été déterminé par les manœuvres mensongères d’un futur époux ne suffit pas à en entraîner la nullité. Par exemple, ne peut être annulé pour cause de dol le mariage où la femme a menti sur sa virginité. Dans une affaire très médiatisée parce que les intéressés étaient musulmans, il a été jugé que le fait que la femme eût avoué le soir du mariage qu’elle n’était pas vierge ne pouvait entraîner la nullité du mariage : Douai, 17 novembre 2008.