Carrières judiciaires - Entrer à l'ENM, l'épreuve de QRC - 1re - 137

CHAPITRE II - FICHES

Fiche 4
Avocat
Déﬁnition
Auxiliaire de justice (L. n° 71-1130 31 déc. 1971, art. 3) qui donne des conseils
juridiques (consultations), rédige des actes et défend les intérêts de ses clients (plaidoiries) devant les tribunaux et cours d'appel. Sa mission est double : assistance et/
ou représentation.
Déﬁnition adoptée en 2011 par l'assemblée générale du Conseil national des barreaux
(CNB) : « Professionnel du droit, il conseille, défend, assiste et représente ses clients.
Auxiliaire de justice, il prête serment, est inscrit à un Ordre et se conforme à une
déontologie stricte. Il est indépendant, tenu au secret professionnel et s'interdit tout
conﬂit d'intérêts. »
Données chiffrées
Au 1er janvier 2014, il y avait 60 223 avocats en France soit une densité moyenne de
92,7 avocats pour 100 000 habitants. Ils représentent 81 % des auxiliaires de justice
(contre 4,3 % pour les huissiers et 12,7 % pour les notaires).
En dix ans, l'évolution démographique des avocats a progressé de + 41 %, soit un taux
de croissance annuel moyen de 3,5 %.
La France compte 161 barreaux ; 41 % des avocats sont rattachés au barreau de Paris.
Les avocats exercent principalement en mode individuel (36,2 %), en tant que collaborateurs (29,2 %), associés (29,4 %) ou salariés non associés (5,3 %). La France compte
7 570 groupements d'exercice en 2014 soit une évolution de + 68 % sur dix ans.
(source : Les chiffres-clés de la profession, Observatoire du Conseil national des
barreaux, mars 2015).
Au 1er janvier 2015, il y avait 62 073 avocats en France (source : Les chiffres-clés de
la Justice 2015).
Historique et textes de référence
Il s'agit d'une profession judiciaire ancienne présente dès l'époque romaine. Le terme
avocat vient du latin advocatus, dérivé du verbe advocare « appeler auprès de ». La
complexiﬁcation du droit conduit à une spécialisation des avocats qui se constituent
en ordo (corporation). D'où la notion d'ordre des avocats.
À la ﬁn du XVe siècle, la profession connaît une scission entre les avocats qui assurent
la défense orale et les procureurs (procuratio « commission ») chargés de la procédure
écrite devant les tribunaux en tant que représentants des parties au procès agissant
en leur nom et pour leur compte.
Sous l'Ancien Droit, ces deux corporations coexistent avant leur suppression à la
Révolution (D. 2-11 sept. 1790, 29 janv. 1791, L. 3 brumaire an II) puis leur rétablissement à l'époque napoléonienne (L. 27 ventôse an VIII pour les procureurs qui prennent
alors le nom d'avoués et L. 22 ventôse an XII pour les avocats). Les avoués prennent le
statut d'officiers ministériels alors que les avocats exercent une profession libérale.
Aux côtés des avoués et des avocats, deux professions se développent :

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