Dynamique économique-2 - 153

CHAPITRE 6 – Les nouvelles théories de la croissance

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dérer que le progrès technique se manifeste sous la forme d’un accroissement de la variété des biens de production, d’un accroissement de la variété des biens de consommation, ou encore sous la forme d’une amélioration de la qualité des produits. Des auteurs tels A. Dixit et J. Stiglitz (1977), W. Ethier (1982) et P. Romer (1990) se sont intéressés à la prise en compte de la variété des biens de production. Écrivons la fonction de production de l’entreprise « i » : Yi = A.L1 – α . ΣN= 1 (Xij) i j
α

Avec : Yi = production, Li = facteur travail, Xij = quantité de bien intermédiaire de type j utilisée par la ﬁrme i, avec 0 < α < 1. Les rendements d’échelle sont constants (1 – α + α = 1) et chaque input Li et Xij se caractérisent par des produits marginaux décroissants. Les ﬁrmes évoluent dans un environnement concurrentiel et considèrent, dans l’équation de proﬁt qui a été reportée ci-après que le taux de salaire (w) et les prix des biens intermédiaires j (Pj) sont des paramètres. L’équation de proﬁt d’une ﬁrme produisant du bien ﬁnal n’est autre que : π = Yi – wLi – ΣN= 1 Pj.Xij j À un moment donné, la technologie existante permet de produire N variétés de biens intermédiaires. Dès lors, tout accroissement du nombre N suppose une avancée technologique (invention ou amélioration) qui permet de produire une nouvelle catégorie de bien intermédiaire. Un effort de R/D volontariste préside aux poussées technologiques et une croissance économique globale se manifestant de façon continue est dès lors envisageable dans un tel cadre d’analyse. Dans le modèle, on suppose que l’inventeur de chaque bien intermédiaire conserve indéﬁniment son monopole d’utilisation. De leur côté, les consommateurs maximisent leur fonction d’utilité en se fondant sur un horizon temporel qui est inﬁni. Le niveau de consommation, C, doit bien entendu satisfaire la contrainte budgétaire de l’économie, soit : C = Y – ημ N – NX avec : Y = produit, NX montant des dépenses en biens intermédiaires ∙ et ημ N = η N = quantité de ressources consacrées à la R/D, avec : η = coût de la R/D, μ = taux de croissance de la variété de biens et N = nombre de variétés de biens La résolution du modèle débouche sur des résultats qui ne sont pas pareto-optimaux, car des éléments de monopole sont disséminés sur la plupart des marchés. De fait, l’État peut être conduit à inciter le secteur privé à atteindre l’optimum social en stimulant, via des subventions à la production, la demande de biens intermédiaires. Il est également possible d’envisager le versement de subventions à la R/D. Néanmoins, les résultats ne sont pas garantis, puisque le problème de fond est que la quantité de biens intermédiaires X résulte de la ﬁxation d’un prix par un monopole.
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