Dynamique économique-2 - 163

CHAPITRE 6 – Les nouvelles théories de la croissance

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On pose : Y = A.Kp.K1 – β g et en désignant par t le taux d’imposition et par T les impôts ou prélèvement ﬁscal ∙ ∙ ∙ Kp = s.Y ; Kg = T ; Kg = t.Y Pour le capital privé pris isolément, les rendements d’échelle seraient décroissants, mais ils deviennent constants dès lors qu’est pris en compte le capital public. Selon R. Barro, dans tous les cas de ﬁgure, il existe un niveau optimal de capital public par rapport au capital privé.

β

F - Endogénéisation de l’offre de travail et de la population
Certains modèles de croissance endogène se sont ﬁxés comme objectif d’endogénéiser la variable démographique, ce qui, là encore, représente un progrès par rapport aux modélisations traditionnelles puisque, chez Solow, la population et l’offre de travail croissent ensemble à un taux n qui est exogène. Plusieurs voies ont été explorées pour lever cette hypothèse insatisfaisante : – en premier lieu, il est possible de tenir compte des phénomènes migratoires qui résultent des opportunités économiques, ce qui, même sous l’hypothèse où les taux de fécondité et de mortalité demeurent constants, entraîne des ﬂuctuations de la population et de l’offre de travail ; – ensuite, on peut également tenir compte des choix auxquels procèdent les agents en matière de fécondité, ce qui autorise une détermination endogène de la population et de l’offre de travail ; – enﬁn, on peut considérer que la population et l’offre de travail représentent deux catégories distinctes, ce qui permet d’appréhender les variations de l’offre de travail.

1) Modèles de croissance avec migration
Le phénomène migratoire s’exprimant par la mobilité du facteur travail, on peut faire appel aux mêmes outils que lorsqu’il s’agit de traiter de la mobilité du facteur capital. À l’image du capital qui se déplace des régions à faible taux de rendement vers des régions où les taux de rendement sont élevés, le facteur travail tend à se détourner des économies à bas salaires (pays en voie de développement) pour rejoindre celles à salaires élevés (pays développés). La mobilité du travail, comme celle du capital, présente l’intéressante propriété d’accélérer le processus de convergence. Bien entendu, la migration implique des gains pour le pays receveur et des pertes pour le pays de départ, puisque les migrants font varier les stocks de capital humain dans les deux pays. Si en 1996, R. Barro et X. Sala-i-Martin ont introduit le fait migratoire dans les modèles de Solow et de Ramsey, plusieurs auteurs ont cependant critiqué le manque de réalisme de certaines hypothèses retenues. Par exemple, dans une version du modèle de Ramsey avec migration, les auteurs considèrent que, dans le pays d’accueil, personne n’accorde d’intérêt aux immigrants, à la différence des enfants de la population active
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