Guide Pro - Transmettre, reprendre et céder une entreprise -5 - 206

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En effet, on constate que les variables purement financières n’« expliquent » qu’ à peu près deux tiers de la valeur finale de cession, le dernier tiers étant imputable à des variables « exogènes », dont la majeure partie correspond à ce que nous avons appelé la valeur du fonds de commerce. Ainsi convient-il de noter, que pour une même valeur financière de 1 million d’euros (valeur qui correspond à la valeur de la PME « moyenne »), deux entreprises qui ont une valeur de fonds de commerce divergente de 5 points (par exemple 15/20 contre 10/20) seront en définitive estimés avec 215 K€ de différence. Cet exemple montre la nécessité de bien mesurer la qualité intrinsèque de l’entreprise évaluée, indépendamment de son bilan.

L’interprétation générale des résultats du modèle VALENTIN®
Ce modèle est pour moi séduisant à deux titres : d’une part parce qu’il « colle » bien statistiquement à la réalité des chiffres (ce qui est la première qualité d’un modèle), et d’autre part parce qu’il traduit le « vécu » du terrain de la négociation de ces entreprises à « taille humaine » (qui ne sont pas cotées en Bourse) et dans lesquelles le prix est toujours un compromis entre les variables financières et la qualité du fonds de commerce. Cela ne veut pas dire, bien sûr, qu’il constitue un idéal. Il devra certainement être amélioré. Premièrement en introduisant une variable qui, à mes yeux, lui manque encore : celle qui exprimerait le « rapport de force » qui existe à un moment donné entre l’acheteur et le vendeur. Ce rapport qui, à côté des variables objectives, fait pencher la balance au-delà du « raisonnable ». Deuxièmement, grâce à l’ajout de nouveaux cas dont le nombre permettra d’affiner la précision des résultats. Nous travaillerons à ces améliorations et optimisations avec toutes les bonnes volontés, en relation notamment avec les retours de notre site intercessio.fr Le principe de ce modèle est également intéressant, car il signifie qu’on pourrait disposer désormais d’une cotation générale des entreprises traduisant leur valeur « globale ». Cette cotation pourrait ainsi compléter utilement les évaluations purement financières, qui ne sont finalement que la traduction du résultat (surtout à court terme) de l’exploitation du fonds de commerce auquel elles s’appliquent. Cette méthode présenterait donc l’avantage de contraindre les « évaluateurs » à mesurer les véritables racines de l’entreprise, ses « fondamentaux », et non pas seulement certaines de ses apparences qui, comme toutes les apparences, peuvent être fugitives… Ainsi certaines erreurs d’appréciation et certaines décisions hâtives pourraient sans doute être évitées. Bien des applications seraient alors envisageables de façon plus sereine, notamment en matière d’évaluation de risque entrepreneurial.

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