Les Carrés Rouge - L'essentiel de l'Histoire des institutions - 1re - 125

CHAPITRE 9 - L'affirmation de l'État royal (XVI -XVII
e
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siècles)
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du domaine royal et des questions fiscales. À partir des années 1630, les intendants de police, de
justice et de finances prendront le contrôle de l'administration financière locale.
■ La police
Jusqu'au début du XVI
e siècle, la police est étroitement liée et soumise à la justice. Ne disposant pas
e siècle s'esquisse une différenciation entre la justice et l'Administration. La
d'une existence propre, elle dépend de la mosaïque des juridictions d'Ancien Régime. Dans la
seconde moitié du XVII
notion de police qui se précise y contribue largement. Elle se définit comme un pouvoir de
nature réglementaire déployé par les autorités publiques pour assurer le maintien de
l'ordre, et plus généralement le bien commun. Le pouvoir de police est alors dissocié tant de
l'activité normative que de l'activité judiciaire.
Au niveau local, la police est confiée à l'intendant. Il veille à la préservation de l'ordre public
assisté par la maréchaussée. Par l'édit de 1667, Louis XIV institue dans la ville de Paris un « lieutenant
du prévôt pour la partie de la police », qui devient en 1674 le « lieutenant général de
police ». Celui-ci est chargé d'« assurer le repos du public et des particuliers, purger la ville de ce
qui peut causer les désordres, procurer l'abondance et faire vivre chacun selon sa condition et son
devoir ». Ses missions se situent dans le champ économique (encadrement du commerce), du
maintien de l'ordre (gestion de la voirie, contrôle des mœurs) ou du social (encadrement des divertissements).
Le lieutenant général, dont le plus célèbre est Gabriel Nicolas de La Reynie, est alors
assisté de commissaires du Châtelet et d'inspecteurs spécialisés.
La réussite de l'expérience parisienne motive le roi à transposer le modèle en province, notamment
dans les villes où siègent les parlements (par un édit de 1699). Cette tentative est néanmoins
d'une efficacité relative : il n'est pas rare que l'office de lieutenant général soit racheté par les
villes, mettant à mal, de fait, l'uniformisation de la police à l'échelle du royaume.
■ La défense
À partir du XVI
e siècle, les guerres d'Italie à l'extérieur et de Religion à l'intérieur poussent la monarchie
à réorganiser son armée. La noblesse, qui n'hésite pas jusqu'alors à contester le monopole
royal en la matière, rejoint les troupes royales dont la hiérarchie et l'organisation s'affinent. Dans
le même temps, la France s'érige en puissance maritime.
a) L'armée de terre
Jusqu'en 1627, l'armée est dirigée par le connétable, assisté de grands officiers. L'autonomie de
ce dernier, potentiellement dangereuse, amène le roi à assurer lui-même la direction de son
armée, par l'intermédiaire de son Conseil et du secrétaire d'État à la Guerre. Dans le même
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