Les Carrés Rouge - L'essentiel de l'Histoire des institutions - 1re - 21

CHAPITRE 1 - Les expériences de la Haute Antiquité
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loi connu (vers - 2100/- 2050). Son fils Shulgi (vers - 2094/- 2047) poursuit la politique d'expansion
de son père vers le nord et contrôle plus fermement l'activité économique du royaume. Il
en découle le développement d'une Administration bureaucratique et centralisée. Pour financer
l'État, un système de taxation est institué. Les différentes provinces contribuent à l'effort en
versant un tribut à tour de rôle. L'organisation des institutions suppose néanmoins un pouvoir
fort. Les successeurs de Shulgi tiendront bien moins fermement l'empire jusqu'à son effondrement
à la fin du XX
e siècle ;
- le royaume de Babylone (du XIX
e au XVII
e siècle avant notre ère) est à l'origine une puissance de
seconde zone. Il impose sa primauté dans la région durant le règne d'Hammurabi (- 1792/
- 1750). Hammurabi parvient à annexer les trois royaumes qui sont alors les plus influents de
Mésopotamie : Eshnunna à l'est, Larsa au sud et Mari au nord. Héritant des traditions juridiques
et institutionnelles des empires d'Akkad et d'Ur, il perfectionne l'administration du royaume et
promulgue son célèbre code. Son fils, Samsu-iluna, parvient à maintenir l'unité du royaume
malgré de nombreuses révoltes. Finalement, la victoire des Hittites sur Babylone en - 1595
causera la chute de la lignée d'Hammurabi, qui sera remplacée par une dynastie d'origine
kassite.
b) La conception théocratique du pouvoir
Le fondement du pouvoir royal mésopotamien est théocratique. Le roi est choisi par les dieux,et
plus particulièrement par Enlil, le roi des dieux. Ainsi, à Akkad, Shulgi ne cesse de se présenter
comme étant « béni par Enlil ». Une relation plus étroite est entretenue avec le dieu protecteur
de la ville principale du royaume. Cette divinité est considérée comme le véritable souverain dirigeant
le royaume à travers le roi qui le représente. C'est par exemple le cas de Mardouk à Babylone.
Mais le roi n'est pas simplement choisi par les dieux. Ces derniers lui accordent toute une
série de qualités comme la force, l'intelligence ou la sagesse lui permettant de gouverner efficacement.
Dans les textes officiels sont énumérés toute une série d'attributs que chaque divinité a
confiés au roi. Dans le royaume de Mari, cette provenance divine du pouvoir est d'ailleurs
renforcée par le rite de l'onction.
En tant que représentant des dieux sur terre, le roi a pour mission d'assurer l'ordre public et de
faire prospérer la cité. Pour cela, il dispose de pouvoirs immenses. Il dirige l'Administration et
l'armée ; il rend la justice et édicte un droit d'inspiration divine. C'est d'ailleurs en Mésopotamie
que l'on trouve les premiers codes de loi, comme le Code d'Ur-Nammu (vers - 2100) ou le
célèbre Code de Hammurabi (vers - 1750).
Cette conception du pouvoir implique le recours régulier à la divination pour prévenir les dangers
et orienter les différents choix politiques. Le clergé, dont le grand prêtre est nommé par le roi,

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