Hors collection - Innovations financières et Réforme monétaire, ou comment sortir du piège de la dette - 51

Cou r t e h i s to i r e d e l a mon n a i e d e l'an t i qu i t é au x x i e s i è Cl e
une monnaie qui attend d'être débloquée aux termes des échéances figurant
au contrat, qu'ils soient implicites ou écrits et fixés par des conditions générales
ou encore la loi. C'est le premier lien entre l'économie et la monnaie
disponible. Le mot « disponible » se rapporte également à un concept de
volume où la pénurie freinerait l'économie.
En 1971, la défaillance des États-Unis à garantir le lien du dollar avec l'or a
libéré de la monnaie et a permis d'adapter le volume de monnaie disponible
après deux millénaires au moins de préoccupations concernant la disponibilité
des métaux précieux à la fois pour définir l'unité monétaire et pour
maintenir le volume de monnaie et de crédit approprié aux besoins des
échanges. Les banques centrales n'avaient plus l'obligation d'échanger leur
monnaie d'émission contre autre chose que de nouveaux instruments à taux
fixe. Les Trésors Publics enregistrant des déficits budgétaires sont devenus
les émetteurs de monnaie alors que les banques centrales indépendantes
n'étaient chargées que de lutter contre l'inflation par la gestion des taux
d'intérêt ; un modèle qui a prévalu après la chute des systèmes centralisés
qui ont prévalu depuis l'Empereur romain Dioclétien, avec des listes de prix
maximum, ou au contraire avec le président américain Roosevelt qui essayait
de lutter contre la déflation avec des prix minimums et des déficits budgétaires.
Avec la crise de 2008, les banques centrales ont évité la chute du système
financier et
inventé pour ce faire le concept de politiques non
conventionnelles pour fournir de la liquidité aux institutions financières
avec le QE (Quantative Easing) et lutter contre le ralentissement de la rotation
des flux monétaires et les conséquences sur les valeurs faciales échangées,
c'est-à-dire une contraction monétaire globale. L'ouverture des espaces
monétaires des marchés financiers et les innovations financières ont permis
l'émergence de nouvelles formes de monnaie fiduciaire. Le prix de référence
de l'unité avait disparu. Les valeurs nominales faciales libres de flotter sont
devenues la nouvelle base. Cette transformation était un processus naturel
déclenché par la nécessité lorsque la monnaie métallique a commencé à s'effacer,
mais qui s'est développé de façon extraordinaire après la décision du
président Nixon. Le paradoxe est que si, pour l'efficacité, la production exige
des ajustements constants de natures les plus diverses que seule une économie
de marché permet, il faut aussi une surveillance pour rendre ces ajustements
durables pour les sociétés. Pour réaliser cette surveillance au niveau
international et permettre l'allocation la plus efficace des ressources financières
dans le monde entier, il faut également un mécanisme central pour
réguler ce qui doit être abordé et un autre mécanisme pour exécuter les
mesures adoptées. Plus l'univers est déréglementé, plus les banques centrales
ont la même nécessité de déterminer le montant des masses monétaires
appropriées à mettre à la disposition de l'économie pendant les périodes exigées
par les cycles qui régissent chaque agent et son activité...
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