Les Carrés Rouge - L'essentiel des mécanismes de l'économie - 9e - 117

CHAPITRE 12 - Pourquoi l'État intervient-il dans l'économie ?
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force peut assurer la production de tels biens selon les Néoclassiques ; l'État doit donc lever des
impôts ou exiger le paiement d'une redevance.
b) Le traitement des externalités
Une externalité (ou « effet externe ») désigne une situation où l'activité d'un agent a des répercussions
sur l'utilité/profit d'un autre agent sans qu'il n'y ait transaction marchande, c'est-à-dire sans
le paiement d'un prix. L'État doit donc « internaliser les externalités » en incitant les individus
à considérer, dans leur calcul économique, les coûts et les avantages sociaux (répercussions
directes ou indirectes de leurs comportements). Pour cela, l'État doit intervenir par le biais de
taxes et de subventions ou de réglementations.
La recherche fondamentale, les dépenses d'éducation ou de santé et les mesures d'hygiène... sont
autant d'exemples d'externalités positives, c'est-à-dire d'activités entreprises par une ou plusieurs
firmes et qui bénéficient à l'ensemble de la collectivité en termes de croissance économique, de
recul de la délinquance ou de bien-être. Or, dans ce cas, la production décidée par les entreprises
risque d'être insuffisante puisque le gain privé net des coûts est inférieur au bien-être collectif
susceptible d'être engendré ; l'État doit s'assurer de la prise en charge d'une partie de ces
dépenses par la collectivité (production de services publics non marchands, subventions aux organismes
privés, remboursement des dépenses engagées par les agents).
Au contraire, l'usine polluante qui, en rejetant des substances dans l'atmosphère, nuit au bien-être
des populations environnantes sans les en dédommager est un cas d'externalités négatives. Le
risque est alors grand de voir apparaître des surproductions dans les secteurs qui engendrent de
telles nuisances pour la collectivité sans obligation de dédommagement ; l'État doit légiférer et/ou
réglementer (interdiction de certaines activités néfastes pour la collectivité, taxes sur les productions
polluantes, obligation de collecte et traitement des déchets, définition de normes d'émission
de produits toxiques, détermination de plans d'occupation des sols...).
c) Investissements en infrastructures et production à rendements croissants
Les technologies à rendements croissants supposent que, pour doubler le volume de production, il
n'est pas nécessaire d'augmenter dans les mêmes proportions les quantités des facteurs de
production. C'est le cas des activités de production où les coûts fixes sont importants : production
et distribution d'électricité et de gaz, télécommunications, transports ferroviaires, distribution du
courrier sur l'ensemble d'un territoire...
Le développement de ces activités exige des investissements en infrastructures très importants
et suppose un volume de production minimal avant de pouvoir en tirer un quelconque profit.
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