Les Carrés Rouge - L'essentiel des mécanismes de l'économie - 9e - 126

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L'ESSENTIEL DES MÉCANISMES DE L'ÉCONOMIE
de politiques de stop and go pratiquées pendant les Trente Glorieuses (1945-1975) et dominées par
la vision keynésienne de soutien à la demande globale de biens et services (voir Chapitre 12).
Toutefois, le phénomène de la « stagflation » des années 1970-1980 (concomitance du chômage*
et de l'inflation*) et l'accroissement du poids de la dette publique* ont mis à mal les politiques
keynésiennes et conduit à accorder plus de places aux politiques d'offre ; la croissance et
l'emploi sont alors recherchés par un allègement de la fiscalité pesant sur le travail, la favorisation
de l'épargne et des profits... de façon à stimuler l'offre de facteurs de production et de biens et à
améliorer la rentabilité des entreprises.
b) La politique structurelle
La politique structurelle est orientée sur le long terme : il s'agit de faire évoluer (de manière plus
ou moins progressive, autoritaire et dirigiste) les structures socio-économiques du pays de façon à
améliorer durablement l'efficience de l'appareil productif (compétitivité des entreprises, croissance
économique) et à élever les performances macro-économiques (aménagement du territoire, équilibre
social...) :
- la réglementation recouvre un ensemble d'instruments (lois, arrêtés, règlements...) par lesquels
les pouvoirs publics imposent des obligations aux entreprises et aux personnes physiques. On
distingue la réglementation des prix (contrôle et/ou blocage partiel ou total des prix avant
1986, instauration du SMIC...), la réglementation des quantités (RTT avec compensation salariale
totale et limitation des heures supplémentaires, par exemple) et la réglementation des marchés
(ce fut le cas des marchés de capitaux* jusqu'au milieu des années 1980) ;
- la politique industrielle traduit les relations qu'entretient l'État avec l'industrie par son intervention
directe (commandes publiques, nationalisations) ou indirecte (prises de participation
dans des entreprises privées, offre de subventions, octroi de réductions d'impôts...) afin de
susciter ou d'accompagner les transformations des secteurs sélectionnés. Elle peut être globale
(dirigée vers l'ensemble du système productif), sectorielle (agriculture, nouvelles technologies...)
ou viser un groupe de secteurs en les associant à de grands programmes (Ariane ou Airbus
pour l'industrie européenne, par exemple).
■ L'État producteur
Au titre de sa fonction d'allocation,l'État consacre des ressources prélevées par voie d'autorité à
la réalisation d'activités qui soit n'existeraient pas, soit seraient laissées au marché sur des critères
de rentabilité. L'État est donc producteur de biens et services, et ce à deux titres :
- les services publics :l'État, par le biais de ses administrations publiques (État, organismes
de Sécurité sociale, collectivités locales), produit des services collectifs non marchands*, c'est-à
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