Les Carrés Rouge - L'essentiel des mécanismes de l'économie - 9e - 129

CHAPITRE 13 - Comment l'État intervient-il dans l'économie ?
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emploi et ceux qui n'en ont pas (allocations-chômage), entre les riches et les pauvres (« minima
sociaux » : Revenu de solidarité active ou RSA, allocation adulte handicapé, allocation vieillesse,
allocation de solidarité spécifique pour les chômeurs en fin de droits, allocation supplémentaire
d'indemnité, allocation temporaire d'attente, allocation veuvage...) ;
- intersectorielle : compensation entre les régimes d'assurance sociale (4 branches : maladie,
accidents du travail et maladies professionnelles, famille, retraites) ou creusement des déficits.
-19,3 milliards d'euros en 2012, -17,3 en 2013, -15,3 en 2014, -5,7 en 2018 pour l'ensemble
des régimes de base de la Sécurité sociale et le Fonds de solidarité vieillesse. Les déficits sociaux
se sont fortement dégradés lors de la crise sanitaire, atteignant même -39,7 milliards d'euros en
2020 et -24,3 milliards d'euros en 2021. Certes ils se sont réduits en 2022 (-16,8 milliards €),
mais perdurent (-18 milliards € en 2024). Ainsi, on assiste à une dégradation structurelle des
comptes sociaux ;
- intergénérationnelle : redistribution entre les jeunes et les vieux (financement des retraites par
répartition).
Finalement, le taux de redistribution (prestations sociales/PIB hors fourniture des biens collectifs)
est passé de 12% en 1949 à 34,3% en 2016 et 32,2% en 2024, ce qui place la France, pour
la 7e
Le « revenu social » (part des prestations sociales dans le revenu disponible brut des
ménages) représente aujourd'hui 40,3% (14,6% en 1950), contre environ 60,3% pour les
revenus d'activité ; 14,8% de minima sociaux, 12,5% d'aides au logement, 11,3% de prestations
familiales et 3,7% de prime d'activité selon les chiffres de la DREES.
Depuis une vingtaine d'années, le rapport masse salariale/bénéficiaires des prestations étant déséquilibré
(du fait du départ massif en retraite des baby-boomers, de l'accroissement du chômage,
de l'augmentation de l'espérance de vie...), les dépenses de protection sociale sont systématiquement
supérieures aux recettes avant contribution de l'État. Fin 2023 :
- 830,7 milliards d'euros de recettes, provenant des cotisations sociales (première source de financement,
55,1 %), de la CSG et autres contributions sociales, des impôts et taxes et des transferts
nets issus de la contribution de l'État ;
- 888 milliards d'euros de dépenses (+ 3,8% en valeur sur un an) : 45,1% pour les prestations
« vieillesse-survie », 36,4% pour la « santé », 7,2% pour les « aides à la famille et à l'enfance »,
5,6% pour le chômage et 5,7% pour le logement et l'exclusion.
année consécutive, en tête des pays européens par l'ampleur de ses dépenses sociales (+ 7,6
points par rapport à la moyenne européenne).
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