Les Carrés Rouge - L'essentiel des mécanismes de l'économie - 9e - 66

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L'ESSENTIEL DES MÉCANISMES DE L'ÉCONOMIE
Certains économistes affirment l'existence d'une quatrième catégorie de chômage ; le chômage
volontaire de la part d'individus qui pourraient trouver un emploi mais préfèrent ne pas
travailler car le gain potentiel de l'activité est jugé trop faible. Alors que les Keynésiens prôneront
la hausse des revenus du travail, les Néoclassiques, eux, seront plutôt favorables aux mesures
d'incitation au travail (réduction des revenus de transfert, revalorisation du travail...).
En France, les politiques d'emploi ont pour but, d'une part, d'améliorer le fonctionnement du
marché du travail en en réduisant le coût et en incitant à l'emploi et, d'autre part, de créer de
nouveaux postes (politiques actives) et d'atténuer les effets du non-emploi (politiques passives).
En 2022 (derniers chiffres disponibles), les dépenses en faveur de l'emploi et du marché du
travail ont atteint 178,7 milliards d'euros (soit 6,77% du PIB français). La baisse entamée en
2021 se poursuit (- 7,7 % en 2022 en euros constants, après - 2,6%), mais les dépenses
demeurent supérieures à leur niveau d'avant-crise (5 % du PIB en 2010 et 3,89 % en 2000).
Ces dépenses sont réparties en trois catégories :
- les dépenses en faveur de la formation professionnelle continue (des personnes en emploi et des
alternants qualifiés) représentent 15,5% du total des dépenses. Elles augmentent de 5%, à
27,7 milliards €, sous les effets de l'augmentation des effectifs en apprentissage et de la prolongation
de l'aide exceptionnelle ;
- les « dépenses ciblées » (sur les demandeurs d'emploi et les personnes en difficulté sur le
marché du travail) (31,73% du total des dépenses, soit 56,7 milliards d'euros en 2020) recouvrent
les mesures dites « actives » pour favoriser la reprise d'emploi (11,1 milliards € au titre des
incitations à l'activité - prime d'activité, aides à la création ou à la reprise d'entreprise, dispositif
des emplois aidés) et les mesures dites « passives » (45,6 milliards €) pour compenser la perte de
revenu en cas de perte d'emploi (allocations chômage, activité partielle, préretraite) ;
- les « dépenses générales » (49,1% des dépenses totales, soit 87,7 milliards d'euros) sont destinées
à réduire le coût du travail et renforcer les incitations à l'emploi. Ce sont les allègements
généraux de cotisations sociales et fiscales en faveur de certains groupes de salariés, de
certaines zones géographiques (DOM, zones sensibles d'aménagement du territoire, quartiers
prioritaires de la politique de la ville) et de certains secteurs d'activité (hôtels-cafés-restaurants,
services à la personne, agriculture...). Ces dépenses sont en hausse de 3%, la masse salariale
progressant sous l'effet notamment des créations d'emplois et des revalorisations du SMIC liées
àl'inflation.
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