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L'ESSENTIEL DES INSTITUTIONS DE L'UNION EUROPÉENNE
Le Traité de Maastricht a reconnu un rôle important à ces groupes politiques plurinationaux qui
possèdent leur propre secrétariat. Ils sont importants en tant que « facteur d'intégration au sein
de l'Union. Ils contribuent à la formation d'une conscience européenne et à l'expression de la
volonté publique des citoyens de l'Union ». Le Traité de Nice a prévu que le Conseil déterminera
à la majorité qualifiée, en codécision avec l'Europarlement, le statut des partis politiques au
niveau européen.
Depuis le 4 novembre 2003, les formations politiques européennes bénéficient d'une base légale
(règl. (CE) nº 2004/2003 du Parlement européen et du Conseil, 4 nov. 2003, relatif au statut et
au financement des partis politiques au niveau européen).
■ Les élections européennes de mai2019
Àl'issue des élections européennes de mai 2019, qui ont été caractérisées par un taux de participation
élevé (51% contre 43% en 2014), le Parti populaire européen (PPE) conserve sa place de
premier groupe à Strasbourg. Ce parti, qui regroupe les forces politiques du centre et du centredroit,
obtient 187 sièges mais est en net recul par rapport au scrutin européen de 2014. Le PPE
se place devant l'Alliance progressiste des socialistes et des démocrates (S&D) issue du Parti socialiste
européen (PSE), qui reste le principal groupe de gauche avec 148 élus contre 189 dans le
Parlement sortant.
L'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ALDE) devient le troisième groupe politique
le plus important au sein du Parlement européen avec 97 sièges contre 68 lors de la précédente
législature. Les élus français de la liste Renaissance (LREM, Modem, Agir et le Mouvement
radical) siègent dans ce groupe centriste qui a été rebaptisé « Renew Europe ». Ce groupe a été
présenté comme l'un des grands vainqueurs du scrutin de mai 2019 ; un scrutin marqué par le
recul des sociaux-démocrates et des conservateurs, deux partis qui jusqu'ici détenaient à eux
deux la majorité absolue.
L'élection a aussi confirmé l'installation des formations eurosceptiques dans le paysage politique
européen.
La formation eurosceptique, qui réalise la plus forte percée électorale, est l'Europe des nations et
des libertés (ENL) où siègent les eurodéputés du Rassemblement national et ceux de la Ligue de
Matteo Salvini. Rebaptisé Identité et démocratie (IE), ce groupe réunit 76 députés contre 36 pour
l'ENL dans le Parlement sortant. Il est la 4e
groupe antifédéraliste des Conservateurs et Réformistes Européens (ECR), auquel participent les
élus polonais du parti ultra-conservateur Droit et justice (PiS), obtient, lui, 62 sièges contre 76
auparavant.
La gauche radicale (GUE), qui passe de 52 à 40 sièges, est le plus petit groupe du Parlement.
force de l'hémicycle devant le groupe des Verts (67). Le

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