Les Carrés Rouge - L'essentiel de l'Histoire constitutionnelle et politique de la France - 9e - 115

CHAPITRE 9 - La vie politique sous la V République
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L'abstention est parvenue à atteindre un taux record (59,4 %), toutes élections confondues (hors
référendum), lors des élections européennes de juin 2009. On notera à ce propos que si, de 1979
à 2009, le taux abstention est allé en augmentant pour ce type de scrutin (39,3% en 1979,
43,3% en 1984, 53,24% en 1999, 57,2% en 2004 et 59,4% en 2009), il a diminué pour la
première fois en 2014 (57,6 %).
Avec un taux de participation de 70 %, le référendum du 29 mai 2005 sur la Constitution européenne
est venu faire jeu égal avec le référendum de septembre 1992 sur le Traité de Maastricht
où la participation avait été de 69,7% et a davantage mobilisé les électeurs que les élections
régionales de 2004, lesquelles avaient pourtant marqué un sursaut de la participation électorale
(65,73% au second tour).
Lors du premier tour de l'élection présidentielle de 2007, le taux d'abstention (16,2 %), qui a
tranché spectaculairement avec celui de 2002, a été l'un des plus faibles de toute l'histoire de la
Ve
République. Jamais, depuis 1965, la participation électorale n'avait été aussi élevée. Lors du
2e tour du scrutin présidentiel, elle s'est située également à un niveau très élevé (83,97 %).
Dans une étude sur la participation électorale en 2007, publiée le 27 décembre 2007, l'Institut
national de la statistique et des études économiques (Insee) a mis en évidence le caractère
« exceptionnel » de la mobilisation pour le scrutin présidentiel de 2007 : « les électeurs ne délaissent
pas les urnes mais s'expriment par un vote intermittent et sélectif» observe l'Insee, en soulignant
la forte hiérarchisation des élections par les citoyens, en particulier les plus jeunes.
Après l'élection présidentielle de 2007, tous les rendez-vous électoraux du quinquennat de Nicolas
Sarkozy ont été marqués par des records d'abstention.
Avec 66,5% de participation au premier tour, les élections municipales de 2008 ont enregistré
une mobilisation en légère baisse par rapport à celles de 2001 (67,4 %), et s'inscrivent dans la
baisse continue de la participation aux élections communales depuis 1983 (78,3 %).
Avec 53,7% des électeurs qui ont boudé les urnes, l'abstention a été importante au premier tour
des élections régionales de mars 2010. Le 1er
tour des élections cantonales de mars 2011 a lui
aussi été marqué par une abstention massive (55,68 %) qui s'est traduite par un effondrement,
en nombre de voix, des principales formations politiques. Mais lors du premier tour de l'élection
présidentielle de 2012, le taux d'abstention (20,53 %) s'est situé à un niveau plus qu'honorable.
Il a certes été plus élevé qu'en 2007, mais plus faible qu'en 1995 (21,62 %) et comparable aux
taux d'abstention enregistrés lors des scrutins présidentiels de 1981 (18,91 %) et 1988 (18,65 %).
Cette forte participation électorale, qui est venue interrompre le cycle marqué par des records
d'abstentions à toutes les élections intermédiaires du quinquennat de Nicolas Sarkozy, a une
nouvelle fois confirmé que l'élection présidentielle demeure le scrutin préféré des Français. Lors
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