En poche - Histoire des institutions - 4e - 24

pouvoir général de commandement, le pouvoir de contraindre et de punir
les hommes libres, passe naturellement au cours du Moyen Âge entre les
mains des comtes qui l'exercent pour leur seul profit.
L'étendue de ces compétences comprend des pouvoirs judiciaires (présidence
de tribunaux, perception d'amendes), militaires (commandement de
troupes) et économiques (perception de taxes ou de péages).
L'AVÈNEMENT DES CAPÉTIENS
Les premières incursions vikings au IXe
pouvoir des Carolingiens. À la fin du IXe
siècle contribuent à fragiliser le
siècle, les Vikings assiègent Paris
tandis que le pouvoir royal ne fait rien pour protéger la cité. Le comte de
Paris reprend le rôle du monarque, protège la ville et repousse les envahisseurs.
En 888, suite à cette victoire, le roi carolingien est renversé tandis
que le comte de Paris monte sur le trône. Cet événement marque
l'aboutissement de la prise du pouvoir par la noblesse.
La monarchie, qui était héréditaire, va devenir élective jusqu'à l'élection
d'Hugues Capet en 987. Le roi, qui détient en théorie la prérogative de
nommer les ducs et les comtes, se fait désormais choisir par eux et parmi
eux.
Pendant un siècle, le trône de France alterne entre l'élection des Carolingiens
et celle des Robertiens jusqu'au 1er
juillet 987. À cette date, la noblesse,
exaspérée par la faiblesse des derniers héritiers de Charlemagne,
offre définitivement la couronne royale au comte de Paris, Hugues Capet.
Les premiers rois capétiens font en sorte de consolider leur autorité et se
soumettent à la règle féodale de l'élection avec habileté : ils prennent soin
de faire élire, de leur vivant, leur fils aîné.
Les grands seigneurs du royaume se prêtent bon gré mal gré à la manœuvre
pour des raisons politiques et pragmatiques. Cette situation empêche
toute querelle entre d'éventuels prétendants et permet d'éviter les
guerres et les conflits.
Les potentes s'habituent à cette succession héréditaire d'autant plus facilement
que les premiers capétiens sont assez intelligents pour faire preuve
de retenue face à des seigneurs qui sont parfois bien plus puissants et
riches qu'eux-mêmes. Les nouveaux rois capétiens laissent une grande
autonomie aux seigneurs en n'interférant que rarement sur leurs terres.
LE CADRE JURIDIQUE DE LA FÉODALITÉ
Dans ce monde féodal, deux réalités s'affrontent, celle des seigneurs
dominants et celle des seigneurs dominés. Les plus faibles vont alors
rechercher la protection d'un seigneur puissant. En échange de cette protection,
le seigneur en position de subordination a le devoir de rester loyal
et d'apporter son aide et ses conseils au potens qui lui est supérieur. Le
seigneur le moins puissant se nomme « vassal ».
Une cérémonie intervient pour lier les deux seigneurs : l'hommage féodovassalique.
Cette cérémonie de l'hommage vient exprimer l'égalité
juridique de ces seigneurs, de ces nobles, mais également leur inégalité
politique. En échange de la loyauté du vassal, le seigneur le plus puissant
doit transmettre une terre, appelé fief.
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