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Partie 1 - Guide pratique du mémoire de l'UE 7
devient alors périlleux, car ce n'est pas l'œuvre d'une vie que nous présentons, mais juste un travail de fin
d'études supérieures.
La réponse pourrait venir d'un économiste philosophe, Proudhon, qui exprime son expérience : « J'avais cru
jusqu'à présent avec Hegel que les deux termes de l'antinomie, thèse, antithèse, devaient se résoudre en
un terme supérieur, synthèse. Je me suis aperçu depuis que les antinomies ne se résolvent pas plus que les
pôles opposés d'une pile électrique ne se détruisent ; qu'ils ne sont pas seulement indestructibles : qu'ils
sont la cause génératrice de la vie, du mouvement, du progrès ; que le problème consiste à trouver non leur
fusion, qui serait la mort, mais leur équilibre, équilibre sans cesse instable, variable selon le développement
même des sociétés. » (Proudhon, 2017 [1862], p. 32)
Nous choisirons, ce faisant, le plan en deux parties, efficace, efficient, capable de donner la mesure exacte
de nos sens et de nos actions. Le plan en deux parties présente également l'avantage de nous inciter à suivre
une orientation claire, ce qui facilitera la lecture du correcteur (c'est après tout un élément fondamental
car, outre la beauté du geste, l'objectif final reste une note de bon niveau).
B Les mots- clés et la construction d'une première bibliographie
Comme nous l'avons vu au chapitre précédent, les mots- clés permettent de trouver les bons ouvrages,
les bons articles, les bonnes références. Nous avons évoqué le recours à des synonymes, des homonymes,
des antonymes, des acronymes. Il convient de creuser encore et, pour ce faire, nous allons travailler sur les
concepts évoqués et les théories sollicitées.
Un même concept3
peut être abordé de différentes manières. Il peut renvoyer à plusieurs développements
théoriques ou, autrement dit, à plusieurs théories, qui vont se différencier les unes des autres sur un certain
nombre de points. Il vous faut mettre à plat l'ensemble de ce cadre théorique qui va s'imposer à vous.
Une technique simple pour tenter de commencer à dénouer l'écheveau, c'est de partir de l'étymologie
du mot- clé synthétisant le concept, puis de décliner les idées qui y sont liées. On obtiendra ainsi des références
plus vastes et, vraisemblablement, des auteurs récurrents. En effet, à chaque théorie un ou plusieurs
auteurs sont, en règle générale, associés. Il faut être capable de rendre compte des apports des uns et des
autres, des nuances qu'ils introduisent, des ruptures de raisonnement qu'ils suggèrent. Ce qui nécessite
d'être extrêmement rigoureux dans la manière dont sont évoqués les apports des auteurs et rapportés leurs
propos. Vous distinguerez, en particulier, les auteurs dits « séminaux » des autres auteurs ayant contribué,
par la suite, à enrichir la théorie.
3. Précisons qu'un concept est une abstraction (ex. : le marché, la valeur) et qu'une théorie est le lien entre deux concepts ou plus (ex. :
l'efficience du marché donne une valeur aux titres financiers). Une théorie est vérifiable ou testable, par nature ; sinon, c'est un dogme.
Quant au concept, il ne peut être vérifié ou testé ; c'est une représentation d'une idée générale.
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