Le contexte dans LequeL s'inscr i t Le rôLe du Fami Ly oFF i ce 6. La rémunération du multi Family Office : honoraires et/ou commissions ? Une telle manière de voir les choses (le Family Office « acheteur » aux côtés de la famille et non « vendeur ») conduit à une vraie différence entre le gestionnaire de patrimoine et le family office. Le premier est rémunéré par des commissions de gestion, de bourse..., à l'exclusion en général d'honoraires pour services rendus. Ainsi les établissements réalisant une étude patrimoniale en interne pour le compte d'un client ou d'un prospect suffisamment important hésiteront à facturer ce travail supplémentaire : tant l'établissement que le client considèrent que la rémunération des services rendus est déjà ou sera assurée par les commissions perçues sur le patrimoine suivi et géré. Certains multi Family Offices appliquent ce même raisonnement, en affichant la gratuité des prestations de Family Office dès que la famille a confié en gestion un montant minimum fixé par exemple à 25 millions d'euros. Le raisonnement financier, le business model, est donc que les commissions et autres produits générés par la gestion vont être suffisamment importants pour couvrir les frais occasionnés par les besoins de la famille en matière de family office. La règle a le mérite d'être claire. Elle est par ailleurs souvent plus facilement acceptable par les membres de la famille qui ne voient pas passer de factures supplémentaires à régler par le débit de leur compte. Mais pour que demeure la confiance de la famille envers l'établissement, il est nécessaire que l'objectivité dans les conseils ne puisse être mise en doute : puisque la rémunération est assurée par des commissions ou des rétrocessions de commissions reçues d'autres prestataires, le choix préconisé par le Family Office n'est-il pas biaisé par le niveau de ces commissions ? Ceci implique une transparence dans les commissions générées de cette façon par la famille qui appréciera ensuite si la valeur des services reçus justifie bien un tel montant global. Cette notion de transparence absolue s'inscrit de toute façon dans l'évolution en cours en matière de gestion sous l'influence de Bruxelles. L'application de la Directive MIF a obligé les prestataires de services à faire état des commissions perçues. Cette obligation s'est généralisée auprès des établissements ayant désormais l'information à fournir à chaque client de la rémunération perçue au titre des droits de garde, frais de ges55