City & York - Family Office et Famille - 2e - 63

Le contexte dans LequeL s'inscr i t Le rôLe du Fami Ly oFF i ce
Exemple : Cash out et diversification patrimoniale
Dans l'hypothèse d'une cession de l'entreprise, le cédant et sa famille sont
confrontés à la diversification des liquidités ainsi obtenues. Le family officer,
intervenant en amont de la cession lorsqu'il connaît la famille entrepreneuriale,
a permis d'accompagner la détention de l'outil professionnel et d'appréhender
les liquidités issues en ligne avec les projets de la famille à court, moyen
et long terme. C'est l'exemple d'un entrepreneur de 45 ans ayant créé son
entreprise en Italie avant de la développer en France et de la céder à un autre
acteur étranger dans le secteur de télécoms.
Le rôle du family officer :
1) À l'image d'une succession anticipée et donc réussie, l'appréhension d'une
cession suffisamment tôt avant l'opération capitalistique permet de faire
échec à certaines mauvaises surprises. La détention du capital en direct, la
quotité à apporter à une société holding dans l'hypothèse d'un projet entrepreneurial
à l'avenir, l'apport de titres à un fonds de dotation avant cession
pour permettre in fine la transmission d'un capital important dans un projet
philanthropique, sont deux exemples essentiels. On complète ces exemples
avec la structuration de la rémunération du dirigeant, la prise de contact avec
les banquiers d'affaires, les solutions de refinancement de l'immobilier d'entreprise
ou encore les conditions de sorties du fondateur ou les modalités de
poursuite de son intervention en tant que dirigeant pendant une période de
transition ou le réinvestissement d'une partie de ses liquidités au capital de la
société ayant racheté son outil professionnel. La transmission anticipée d'une
partie des titres de l'éventuelle holding à ses enfants est également à prendre
en compte pour améliorer la transmission à ses héritiers légaux et profiter des
abattements possibles si cela se conjugue avec un démembrement des titres
avant in fine de prévoir un projet commun aux différentes générations au travers
de la société holding.
2) Les opérations capitalistiques depuis les années 2015 se faisaient de manière
précipitée. Le Family Office conseillant ainsi un entrepreneur devait mettre en
place rapidement la structuration de ses titres s'il souhaitait considérer l'intérêt
d'une société holding eu égard aux contraintes de réinvestissement :
dans l'hypothèse d'une cession dans les trois ans suivant l'apport, 60 % du produit
de la vente doit être réinvesti sous 24 mois dans les activités éligibles à
l'article 150-0 B ter du Code général des impôts pour permettre de bénéficier
du report d'imposition de la plus-value. Le champ des possibles étant restrictif,
la mission du family officer est d'accompagner le client dans la définition des
activités qui l'intéressent et sélectionner pour lui les opportunités éligibles.
Par ailleurs la valorisation des entreprises dans le secteur des technologies, les
taux bas rendant peu intéressantes les opportunités obligataires ont contraint
les institutionnels à revoir leurs allocations des liquidités en favorisant les
actions et le private equity. Les importantes liquidités à investir à la fois par les
institutionnels et par certains cédants d'entreprises devant procéder à des
remplois du produit de leurs cessions ont donc donné lieu à des opérations
pour des valorisations très élevées et trop souvent sans avoir réalisé de façon
suffisamment approfondie les vérifications des chiffres et autres éléments mis
en avant par la société dans laquelle ils investissaient.
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